Archives par étiquette : Autonomie

La Gestion mentale : une pédagogie de la personne

Fondements éthiques et implications praxéologiques

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Jean-Pierre Gaté*

Résumé : La Gestion mentale d’Antoine de La Garanderie (1920-2010) propose un renouvellement de la pédagogie qui s’inscrit dans la dynamique de « l’apprendre à apprendre », avec le souci de rendre l’apprenant acteur et autonome dans la conquête des savoirs. Même si elle ne s’affiche pas explicitement comme une pédagogie « personnaliste », cette approche n’en comporte pas moins une dimension personnaliste, repérable autant à travers ses fondements éthiques que dans ses implications praxéologiques. Ainsi, en prenant appui sur une double caractéristique de la personne, tout à la fois « unique, irréductible, inassimilable à toute autre » et « ouverte à l’universel » (Avanzini, Mougniotte, 2012), cet article tente de relire, à l’aune de cette dimension, les écrits les plus suggestifs d’Antoine de la Garanderie ainsi que les expériences pédagogiques qu’il a inspirées. Continuer la lecture

La démarche personnaliste en éducation

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Michel Soëtard*

Résumé : On n’a guère de mal à montrer que la pédagogie moderne est née en même temps que  l’on prenait conscience que l’enfant n’était pas une pâte qu’il s’agissait de modeler selon des projets et des idéaux définis en dehors de lui, mais bien une personne à part entière qui méritait dignité et considération pour elle-même. Cette avancée philosophique et historique décisive n’a pourtant pas su gommer la difficulté qui se présentait immédiatement : cette personne que l’on voulait autonome, responsable et capable de décision, n’avait pas d’autre chemin pour se former que celui des déterminations qui pèsent sur elle dès la naissance, de l’aliénation à laquelle elle se trouve soumise d’entrée par l’éducation, des influences multiples qui  la modèlent… La visée de la personne comme idéal a ainsi dû s’articuler sur la réalité d’un individu qui prétend bien marquer bien son territoire. La grande tâche de l’éducateur fut alors, telle que Rousseau la met en scène dans son Emile,  et telle qu’elle persiste encore pour nous : comment associer, dans l’action pédagogique, la visée d’un accomplissement de la personne dans son essence, et son ancrage dans une individualité qui n’accepte pas de se laisser réduire à une belle Idée ? Continuer la lecture