Une pédagogie de la Parole en catéchèse

De l’invention du catéchisme à Dei Verbum

Joël Molinario*

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Introduction

L’histoire moderne de la catéchèse a été marquée par l’invention du catéchisme au XVIè siècle. Par les protestants tout d’abord, (1529) suivis par les catholiques et tout particulièrement par les décrets des deux dernières sessions[1] du concile de Trente en novembre 1563.

Mais la notion de catéchisme n’est ni univoque ni homogène durant les siècles modernes à tel point que chez les catholiques la conception du catéchisme de Charles Borromée, qui écrivit l’introduction du catéchisme dit du Concile de Trente, n’a rien à voir avec celle qui était devenu majoritaire au XIXè et au début du XXè siècle.

Cette évolution a été marquée par la nécessité de connaître le texte du catéchisme par cœur en vue de faire son salut. Si bien que quand les catéchistes s’aperçurent au tournant du XIXè et XXè siècle que cette manière d’enseigner le catéchisme fonctionnait de moins en moins bien ils durent solliciter le mouvement du renouveau pédagogique afin d’améliorer l’enseignement catéchétique. Cette rencontre entre les catéchètes et les pédagogues eut lieu à Munich à la fin du XIXè siècle.

Mais ce renouveau pédagogique, s’il donna une impulsion importante à la pratique catéchétique, trouva ses limites : en effet le problème de l’enseignement du catéchisme n’était pas seulement pédagogique mais aussi théologique. Ce qui manquait au mouvement catéchétique c’était une théologie de la Parole de Dieu que le Concile Vatican II apporta.

C’est ce double mouvement que nous observerons au cours de cet article : premièrement l’évolution de la notion de catéchisme du XVIè au XIXè siècle et la réaction pédagogique de la fin du XIXè. Puis, comment la deuxième génération du renouveau catéchétique au milieu du XXè siècle prit conscience de la dimension théologique du renouveau catéchétique validé par Dei Verbum.

L’histoire d’un changement de sens au sujet du catéchisme

Le catéchisme est une invention du XVIè siècle dont il faut attribuer la paternité à Martin Luther, (avec son Grand et Petit catéchisme de 1529[2]) mais qui traversa le schisme et devint une institution aussi importante chez les catholiques que chez les protestants. Innovation du XVIè siècle, cela signifie que la naissance du catéchisme a été influencée par trois choses : la crise de l’Eglise et le schisme, la Renaissance avec l’esprit des humanistes et enfin le début de la modernité et l’apparition d’une préoccupation pour le sujet. Ce moment natif du catéchisme a souvent été occulté dans l’histoire par la manière dont le catéchisme a été compris après la Révolution française. A cause de cela il nous faut être attentif à ces commencements qui ne peuvent se confondre avec les siècles suivant.[3]

L’intuition de Luther est simple : les chrétiens de son temps sont des pratiquants, des croyants mais ils n’ont pas l’intelligence de ce qu’ils vivent. La première idée nouvelle de Luther consiste à dépasser une compréhension médiévale de la transmission. Pour les médiévaux la transmission de la foi s’effectue avant tout par appartenance. Appartenir à une paroisse c’est déjà recevoir cette transmission par la tradition communautaire. Mis à part quelques exceptions emblématiques comme Jean Gerson,[4] peu d’homme du moyen-âge se préoccupe d’éduquer la foi des jeunes et du peuple. L’éducation se réalise par osmose. Le catéchisme selon Luther doit concerner l’intellectus fidei du sujet croyant.[5] Autre marque de la modernité de Luther, il se préoccupe du sujet pour des raisons d’abord théologiques. Dieu te crée, toi, dit-il aux catéchisés et de manière très concrète : tes yeux, tes oreilles, ton corps sont une création de Dieu. Alors chacun doit répondre avec ses mots à ce Dieu qui le crée et l’appelle.[6] Très concrètement le catéchisme est un lieu de naissance du sujet moderne.

Le pendant de Luther chez les catholiques est sans aucun doute Charles Borromée l’archevêque de Milan, coordonnateur des travaux du Catéchisme du Concile de Trente et auteur de la préface de ce même catéchisme publié en 1566. Le catéchisme romain (autre nom du catéchisme du Concile de Trente)[7] n’est pas un texte à apprendre par cœur. Il est une présentation organique (foi-espérance et charité) de la foi reçue des apôtres avec quatre parties reçues de la tradition catéchétique de l’Eglise depuis les Pères : foi, sacrement, morale, prière. Dans sa préface d’inspiration augustinienne, Charles Borromée précise bien qu’il n’y a qu’un seul maître Jésus-Christ et que le catéchisme est un instrument donné au pasteur pour susciter le désir de Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié. Puis, toujours dans la ligne du de catechizandis rudibus de St Augustin, il explique comment il ne faut pas imaginer qu’il puisse y avoir une seule pédagogie et pour tout le monde la même. Il y a des différences d’âges et de maturité qu’il faut prendre en compte ; donc pas question de pratiquer une seule méthode pour tous.[8] Il s’agit bel et bien d’un petit traité de pédagogie catéchétique que tient ici Charles Borromée. En plus de Saint Augustin, c’est l’esprit des humanistes qui rejaillit dans cette préface. Comme Rabelais, Montaigne, Erasme et bien d’autres, Charles Borromée et donc le Magistère du pape, reprend les thématiques et les préoccupations éducatives des humanistes de la Renaissance européenne.[9] Ainsi, la naissance du catéchisme est marquée par la préoccupation moderne pour le sujet croyant et baigne dans le souci éducatif des humanistes. Mais le catéchisme est également à l’origine d’une autre institution capitale pour la culture européenne : l’école. En effet, dans le but d’éduquer la foi à l’aide du catéchisme Luther aussi bien que les évêques du Concile de Trente pensèrent qu’il fallait éduquer tout le peuple et que l’intellectus fidei n’était pas réservé aux princes et aux fils de grands bourgeois ; ainsi plus pionniers encore que les humanistes, les inventeurs du catéchisme pensèrent que l’éducation de la foi était destinée à tout le peuple chrétien des plus simples aux plus grands dans la hiérarchie sociale. Ainsi naquirent les petites écoles paroissiales. [10]

Si à sa naissance la pédagogie des humanistes et le renouveau théologique du Concile de Trente conjuguèrent leurs perspectives en vue de créer le catéchisme, trois siècles plus tard ce sera en termes de concurrence que la pédagogie et le catéchisme se rencontrèrent. Quelles mutations se sont opérées dans ces siècles modernes ?

Pour résumer simplement cette évolution des catéchismes du XVIè au XIXè siècle nous pouvons affirmer qu’ils se sont forgés dans une série d’oppositions et de polémiques qui ont contribué à leur donner un caractère de textes de défense qui ont perdu leurs élans spirituels et leurs génies pédagogiques et théologiques. Nous ne pouvons pas placer tous les catéchismes de cette période dans ce diagnostic sévère. Ce serait tellement injuste vis-à-vis des catéchismes de Bossuet du diocèse de Meaux, mais aussi de la méthode de Saint Sulpice et du catéchisme de l’abbé Fleury. Cependant, une nette tendance va se dessiner à partir de Bellarmin à la fin du XVIè siècle[11] qui va façonner l’ensemble des catéchismes avec une apogée à la fin du XIXè siècle.[12] Une série de trois controverses ont marqué ces catéchismes catholiques. L’opposition aux protestants aura pour conséquence une mise à l’écart de l’Ecriture, un accent de plus en plus grand sur une Eglise hiérarchique et juridique et une définition de la foi comme somme de vérités à croire selon la définition de Bellarmin.[13] La crise janséniste du XVIIè siècle va aussi marquer les catéchismes d’une méfiance vis-à-vis de la grâce qui va engendrer une plus grande sècheresse spirituelle et un moralisme qui vont structurer les catéchismes organisés selon la logique des « trois il faut », selon le mot d’Elisabeth Germain, la grande historienne des catéchismes. Enfin, le siècle des Lumières et la Révolution française seront l’occasion d’une réaction intellectualiste des catéchismes. Puisque les philosophes du XVIIIè affirment que la religion est un discours irrationnel et sans fondement logique, les catéchismes vont avoir à cœur de montrer que la foi est plus rationnelle que la philosophie des Lumières et l’autorité du Magistère du pape plus grande que celui de l’état républicain. Ainsi, la réaction intellectualiste vis-à-vis des Lumières va redoubler son effet avec une posture plus politique en France au moment de la Restauration. A partir du retour du roi en 1814, le catéchisme fera partie des éléments d’une reconquête d’une France catholique confondue avec une France royaliste. Pour le roi, former un bon catholique c’est former un bon sujet.[14] Ainsi va se forger un imaginaire du catéchisme lié à l’esprit de Restauration qui va coller à l’image des catéchismes jusqu’à la fin du XXè siècle et ceci malgré le Concile Vatican II.

Une réaction pédagogique

L’hyper intellectualisation des catéchismes a ses raisons historiques et théologiques. Elle a eu pour conséquence un attachement et une confiance sans limite vis-à-vis du texte des catéchismes. Pie X, en 1904[15] affirme que le but de la mission des pasteurs (curés ou vicaires) c’est de faire apprendre le catéchisme, objet désormais quasi sacré.[16] Alors que pour Charles Borromée il s’agissait d’une aide pour susciter le désir de Jésus-Christ, la connaissance du livre catéchisme est devenue salutaire : en trois siècles le moyen est devenu le but. Il s’ensuit que la pédagogie officielle du catéchisme est une pédagogie qui veut faire répéter le texte du catéchisme dont l’habitude a été prise systématiquement à partir du XVIIè siècle de l’écrire en forme de questions-réponses.

Une réaction pédagogique va poindre à la fin du XIXè siècle. Nous voyons déjà apparaître une recherche pédagogique, qui reste minoritaire mais qui traduit un malaise que des catéchistes éprouvent à faire apprendre les questions et les réponses du catéchisme tellement déconnectée de la vie ordinaire et spirituelle des enfants. Marie Fargues, une des pionnières françaises du renouvellement pédagogique de la catéchèse, dira au milieu des années 1930 que le catéchisme ne fait pas cent mètres dans la rue. Le langage du catéchisme semble être déconnecté des catéchisés et la pédagogie rébarbative à souhait. Le souci pédagogique va d’abord prendre corps dans la recherche d’une pédagogie par l’image, dont les tableaux de doctrine de la Bonne presse seront l’illustration la plus connue. Ces catéchètes veulent compenser la sécheresse du langage des catéchismes par des images qui touchent les sens plus que les formules abstraites. Mais le moment clé de ce renouveau catéchétique a eu lieu en Bavière avec la création de la méthode de Munich qui aura une influence très grande dans l’Europe entière et qui est le résultat de la confluence des mouvements de renouveaux pédagogiques et catéchétiques.[17]

La méthode de Munich, c’est un diagnostic, une rencontre et une pédagogie. Un diagnostic : l’enseignement du catéchisme suppose une vie de foi, [18] une pratique rituelle qui donne sens par la vie du corps ecclésial aux énoncés théoriques du catéchisme. Ce que Joseph Colomb, le grand penseur du renouveau catéchétique français, nommera plus tard le catéchuménat social. On était chrétien parce qu’européen, c’est un fait d’héritage, de culture mais aussi de vie de foi. Or, justement, les présupposés sociologiques et spirituels du catéchisme commencent sérieusement à s’effriter au cours du XIXè siècle et de façon accélérée au XXè siècle. La déchristianisation sape progressivement le socle de vie chrétienne sur lequel reposait l’enseignement du catéchisme. Les conséquences pédagogiques semblent s’imposer. Il ne suffit plus de répéter ni de mémoriser des formules qui n’ont pas d’écho dans l’existence des catéchisés. Il faut renouveler la méthode du catéchisme, par une pédagogie active qui suscite l’intérêt des enfants. Une rencontre : le moment décisif fut la rencontre du grand pédagogue Georg Kerschensteiner (1854-1932) et des responsables de l’enseignement du catéchisme pour le diocèse de Munich. Il s’en suivra un congrès en 1898 qui sera le point de départ d’un processus de renouveau pédagogique de la catéchèse en Europe. La pédagogie : la méthode de Munich est inductive, et en trois temps : elle part du concret à partir d’exemples ou de récits bibliques, puis elle opère une généralisation synthétique et arrive à des énoncés de foi, enfin elle débouche sur des conséquences morales et pratiques pour la vie. La méthode n’est pas révolutionnaire ; elle est simple et efficace, elle inspirera plusieurs générations de catéchètes.

Un renouveau théologique pour la catéchèse

Si la première phase du renouveau catéchétique est pédagogique elle appelait nécessairement une phase de refonte théologique du catéchisme. Joseph André Jungmann s.j., professeur de théologie catéchétique puis liturgique à Innsbruck fut un pionnier quant à lui du renouveau théologique de la catéchèse. Il faisait le constat que le renouveau de la méthode catéchétique inauguré à Munich avait créé un vide théologique parce que la méthode nouvelle engageait une théologie nouvelle. Avec J-A Jungmann[19] et Joseph Colomb en France, le renouveau catéchétique s’engageait dans les années quarante et cinquante sur une voie de refonte qui allait bien au-delà d’une question de méthode, qu’il ne faut pourtant pas négliger.

« La doctrine chrétienne n’est jamais une fin en soi ; elle doit mener à Dieu. La connaissance sans doute est nécessaire, mais c’est celle d’une route à suivre. » Ainsi s’exprimait J-A Jungmann.[20] Ici, la perspective de renouveau catéchétique n’est pas seulement pédagogique. Jungmann établit une distinction entre ce qui relève du ministère de la Parole, la prédication et la catéchèse, et ce qui relève de la science théologique qui traite de la doctrine révélée du point de vue stricte d’une vérité à démontrer. Dans la catéchèse il s’agit de la même vérité, mais vue sous l’aspect des biens du royaume et de la doctrine du salut. La catéchèse a pour mission d’annoncer le salut comme bonne nouvelle et de tracer une voie à la suite du Christ. Ce n’est donc pas une activité annexe, ou une science de l’application, mais elle touche le cœur de la foi le mystère pascal annoncé, célébré et vécu. Pourtant, elle se distingue du travail du théologien qui ordonne le donné révélé.

Jungmann et Colomb nous invitent à comprendre les enjeux théologiques du renouveau catéchétique. Ils aiguisent notre regard sur l’action catéchétique de l’Eglise en nous indiquant d’une part que la méthode catéchétique qui rend actif et qui donne la parole à l’enfant n’est pas une activité théologique neutre et d’autre part ils invitaient à refonder la catéchèse sur un nouveau paradigme théologique.

Ainsi, le renouveau catéchétique se présentait en ces années d’après guerre comme un renouveau autant théologique que pédagogique. Le déplacement à opérer consistait à séparer l’enseignement catéchétique de son modèle scolaire universitaire qui contribua à calquer les expressions de la foi sur des formules du rationalisme déiste. « La religion devint une branche scolaire, une matière d’enseignement.[…] Ce ne fut pas sans conséquence sur le contenu même de l’enseignement religieux. Les esprits, convaincus de la toute-puissance de la raison rationnelle, tendirent vers une religion rationnelle… « une religion dans les limites de la seule raison », comme disait Kant.[21] Les manuels de catéchisme ont donc suivi le virage apologétique et rationaliste d’une théologie qui a finalement appauvri l’enseignement catéchétique en l’intellectualisant au maximum. Sortir du manuel du catéchisme rationaliste par question-réponses, suppose un changement de repérage théologique et anthropologique. La foi n’est pas qu’une théorie sur Dieu, elle est un engagement à sa suite et en réponse à Lui. Donc, l’homme croyant n’est pas qu’un connaisseur de Dieu c’est un être qui engage sa personne en toutes ses dimensions, c’est une parole qui répond à une Parole. C’est ce que l’on a appelé le mouvement kérygmatique de la catéchèse que le Pape François reprend aujourd’hui dans Evangelii Gaudium.[22]

Ainsi tout ce renouveau catéchétique, pédagogique puis théologique a été validé par le vote de la Constitution Dei Verbum et sa théologie de la Parole. Après Dei Verbum il n’est plus possible d’identifier la finalité de la catéchèse avec un texte de catéchisme à apprendre. La catéchèse est désormais comprise comme l’engagement d’une Eglise qui écoute la Parole vivante et fait vivre cette Parole en ouvrant la parole la prière et l’action dans un itinéraire qui initie un chemin vers Dieu. A la suite de St Ambroise l’Eglise peut dire que la Parole de Dieu suscite la parole humaine. Parce que la réponse de l’homme à la Révélation de Dieu fait partie de la Révélation de Dieu en Jésus-Christ car en Jésus-Christ, plénitude de la Révélation Dieu s’adresse aux hommes comme à des amis, lit-on au début de Dei Verbum, « Dans cette Révélation, Dieu invisible s’adresse aux hommes comme à des amis, il s’entretient avec eux pour les inviter et les admettre à partager sa vie. Pareille économie de la Révélation comprend des événements et des paroles intimement unis entre eux… »[23]. L’avènement d’une théologie de la Parole adoptée lors du Concile Vatican II est bien la mesure du renouveau catéchétique que ce concile a permis.

Conclusion

Ce parcours dans l’histoire moderne du catéchisme et de la catéchèse est tourmenté. Il est inséparable d’une histoire politique, culturelle, pédagogique et théologique dans l’Europe d’après le Concile de Trente. Il en résulte que les questions pédagogiques en catéchèse sont à comprendre dans un ensemble qui fait système et où il apparait que le renouveau pédagogique s’est densifié d’un renouveau théologique qui d’une façon certaine lui a assuré sa valeur de renouveau. Car si la catéchèse est une pratique pédagogique de la vie de foi, alors tout modèle pédagogique porte bien avec lui une représentation théologique qui lui est attachée. Ainsi en catéchèse, pédagogie et théologie se façonnent l’une l’autre.

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Pour citer cet article
Référence électronique : Joël Molinario, « Une pédagogie de la Parole en catéchèse : de l’invention du catéchisme à Dei verbum », Educatio [En ligne], 4 | 2015. URL : https://revue-educatio.eu

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Tous droits réservés

 

* Directeur de l’Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique (ISPC) de l’Institut catholique de Paris.

[1] Décrets publiés pour le second jour de la session XXV, Sacrosancta synodus, Alberigo (dir), Les conciles œcuméniques, 2 décrets, coll. Le magistère de l’Église, op.cit. p.1618-1619.

[2] Martin Luther, Les livres symboliques comprenant le petit catéchisme, le grand catéchisme, les articles de Smalkade, coll. œuvres de Martin Luther II, éd. « Je sers », Paris, 1947, p.15. ; Le catéchisme en notre langue, grand catéchisme, Œuvres complètes, tome VII, Labor et Fides, Genève, 1962.

[3] Je développe ce premier aspect longuement dans mon ouvrage, Le catéchisme une invention moderne, Bayard, Paris, 2013.

[4] Jean Gerson, Œuvres complètes. Introduction, texte et notes par P.Glorieux, t.1 Introduction générale, Paris-Tournai, Desclée 1960.

[5] Martin Luther, Le catéchisme en notre langue, (Grand catéchisme), Œuvres complète, Tome VII, op.cit. p.28.

[6] Martin Luther, Œuvres complètes, tome VII, p.169 ; 173 et 175.

[7] Le titre exact est : « CATECHISMUS, Ex decreto Concilii Tridentini, Ad PAROCHOS, PII QUINTI PONT.MAX IUSSU EDITUS. ROMAE, In aedibus Populi Romani, apud Paulum Manutium, MDLXVI. Cum privilegio Pii V. Pont. MAX. » Une bibliographie du catéchisme romain a été réalisée par G.J. Bellinger, Bibliographie des catechismus Romanus ex decreto Concilii Tridentini ad Parochos. 1566-1978, Bibliotheca aureliana, Baden-Baden, V.Koener, 1983. Abbé Gagey, Catéchisme du Concile de Trente avec texte en regard, 2 volumes, Gabriel Beauchesne et Cie, Paris, 1911 ; Mme et M.Lavraue, Concordance entre le catéchisme, l’Évangile et l’histoire sainte, P.Letheilleux, librairie-éditeur, Paris, 1910, 56 p.

[8] Catéchisme du Concile de Trente, revue Itinéraire, N°136, op.cit., préface, p.12.

[9] Émile Durkeim, L’évolution pédagogique en France, P.U.F., Paris, 1969, 399 p., voir Deuxième partie, « de la Renaissance à nos jours ».

[10] R.Chartier, M.M. Compère, D.Julia, L’éducation en France, du XVIè au XVIIIè siècle, éditions Sedes, Paris, 1976, p.123-128.

[11] Cardinal Bellarmin, « Plus ample déclaration de la doctrine chrétienne », dans Catéchismes philosophiques, polémiques, historiques, dogmatiques, moraux, Migne, Paris, 1842, col. 337.

[12] Élisabeth Germain, F.Brossier, S.Duguet, J.Joncheray, Catéchismes mémoire d’un temps, coll. cahiers de l’ISPC, Desclée, Paris, 1988, 157 p.

[13] Élisabeth Germain, 2000 ans d’éducation de la foi, coll. bibliothèque d’histoire du christianisme n°1, Paris, Desclée, 1983, voir pp. 92-99.

[14] Gérard Venzac, De l’alliance du trône et de l’autel sous la Restauration, édition Cristel, Saint Malo, 1999.

[15] N.S.P. le pape Pie X, lettre encyclique Acerbo Nimis, sur l’enseignement de la doctrine chrétienne, coll. Enseignements pontificaux, éditions Sainte Jeanne d’Arc, 1985, 21p.

[16] S.Pie X, Petit catéchisme, Dominique Morin, Jarzé, 1973.

[17] Marc-André Bloch, Philosophie de l’éducation nouvelle, PUF, 1ère édition 1948, pp.31-71.

[18] «  Si, durant des siècles, la jeunesse put s’initier, en grandissant, à la doctrine et à la vie chrétienne, ce fut grâce à l’ambiance d’un christianisme pratiquement vécu en famille et à l’église. Les prières quotidiennes, les pieuses coutumes et les symboles chrétiens, introduisaient l’enfant dans un milieu sanctifié par la religion… » explique J-A. Jungmann, Catéchèse op.cit. p.59.

[19] Notons qu’Emilio Alberich fait une lecture similaire. Voir La catéchèse dans l’Eglise, traduit de l’italien par J.P. Bagot, Cerf, Paris, 1986.

[20] Joseph-André Jungmann, Catéchèse, éditions Lumen Vitae, Bruxelles, 1954, traduit de l’allemand : Katechetik. Aufgabe und Methode der religiösen Unterweisung, Fribourg-en-Brisgau et Vienne, herder, 1953. p.55.

[21] F.X. Arnold, « Le but de la formation religieuse : la foi comme assentiment de l’intelligence et engagement de l’homme tout entier », dans Lumen Vitae, vol. XI, 1956, n°4, p.617.

[22] Evangelii Gaudium § 165

[23] Concile Vatican II, Constitution Dei Verbum, §2