Orientation et vocation : à conjuguer au pluriel en école catholique

Benoit Skouratko*, Joseph Herveau**

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Les 8 et 9 novembre 2018, se tenait à Paris, la « Conférences internationales sur l’orientation » organisée par le CNESCO[1]. Il y a été affirmé que l’approche de l’éducation à l’orientation concerne tous les acteurs de la communauté éducative. Car l’accompagnement à l’orientation commence très jeune et ne peut se réduire aux seules étapes où l’on doit faire des choix. C’est un processus et un cheminement complexes dont le champ ne relève pas seulement de l’école : les élèves, sont des personnes avec leurs histoires et leurs parcours de vie. De plus, beaucoup pensent qu’enseignement et orientation ne sont pas forcément liés car il n’y a pas dans les programmes disciplinaires de mention aux préconisations à l’orientation. Comment donc procéder afin de croiser les deux ? Après 30 ans de travail sur l’orientation, l’on doit reconnaitre que c’est un chantier problématique qui peine à se vivre. Il est encore délicat de pouvoir croiser les compétences disciplinaires, transversales et les appétences afin de promouvoir une conception « vocationnelle » de l’orientation dans une perspective de formation intégrale de la personne[2]. C’est sans doute cela qui amène Gabriel, lycéen en terminale S à dire lors d’une table ronde sur l’orientation en septembre dernier : « si j’ai une dernière remarque à faire, l’accompagnement doit permettre de connaitre l’élève en vérité et d’établir une relation de confiance, nous ne sommes pas simplement un dossier ».

Orientation et vocation en école catholique : le début d’un chantier.

Nous sommes dans une période créative et d’initiatives où commencent à se croiser deux termes complexes qu’au nom de l’unité de la personne il est aujourd’hui indispensable de conjuguer, plutôt que de juxtaposer. Mais ces deux termes sont polysémiques et l’on peut avoir tendance à survaloriser un aspect qui nous serait plus familier ou qui nous poserait moins de questions, au détriment d’autres significations pourtant essentielles.

L’intrication ou le tissage de ces deux mots invite à une réflexion plus systémique, au carrefour des quatre relations humaines fondamentales rappelées par le pape François[3] :

  • La Relation à soi : ai-je de la valeur ? Cette question se confond avec la question « est-ce que je mérite d’être aimé ? ».
  • La Relation aux autres : parents, pairs, enseignants que me font-ils découvrir de moi-même ? que désirent-ils pour moi ? Ai-je une place parmi eux ? Suis-je utile ? Est-ce qu’on m’aime ?
  • La Relation à la planète : où suis-je et que suis-je dans « les » maisons communes ? Que puis-je faire pour les autres ? Au-delà de la question des autres, il y a la question de la vie sociale. La question est comment je vais faire quelque chose qui me rend heureux et aide les autres. Comment habiter la maison commune à l’échelle planétaire si je ne sais comment habiter la première maison commune qu’est l’école, la classe ? Comment vais-je trouver ma place ? C’est l’impact de l’orientation sur l’ensemble du projet éducatif.
  • La Relation à Dieu: La vie a-t-elle un sens ? Ma vie a-t-elle un sens ? On ne peut pas grandir si cela n’a pas de sens. Un jeune, aujourd’hui, ne peut pas faire un exercice s’il n’en perçoit pas non seulement l’utilité, mais aussi la signification. Pourquoi suis-je là ? Telle est la question « racine » en laquelle se posent finalement toutes les questions de sens.  Elle s’adresse à tous, croyants ou non croyants, par une entrée toute simple : le « mystère » – ou tout simplement le « fait » – de ma propre existence. Une existence qui m’a été donnée gratuitement, sans que j’aie eu à ne la choisir ni à la mériter. Voilà qui attire mon attention sur le fait que je ne suis pas ma propre origine et du coup, que le sens de ma vie ne se trouve peut-être pas qu’en moi. La question posée ici est bien sûr celle de la transcendance quelle que soit ma façon de la nommer. Mais elle ne s’y limite pas pour autant, la vie étant finalement cette expérience consistant à se recevoir en permanence des autres, de celles et ceux qui m’ont précédé et ainsi, de me découvrir moi aussi responsable de la transmission d’un don qui me dépasse.

Aborder l’orientation au carrefour de ces quatre relations fondamentales est essentiel pour les jeunes que nous accompagnons dans un monde en perpétuelle mutation. En effet, ils entendent sans cesse des adultes qui disent les incertitudes de l’avenir et ils ont besoin de dépasser ces constats pour comprendre leur époque et l’habiter. Nombre d’entre eux manifestent qu’ils ont conscience que « s’orienter », ne peut être réduit aux seuls choix à faire à l’issue du collège, pendant ou au terme du lycée. Au cœur de la question du sens de leurs choix, se trouve la question de l’espérance. Pour se construire, pour choisir, pour aller de l’avant, il faut qu’un avenir soit possible.

 

Lors d’une table ronde organisée par le Secrétariat Général de l’Enseignement au moment d’un temps de travail sur l’orientation en septembre 2018, des jeunes s’exprimaient ainsi :

  • « En tant qu’élève, on s’interdit d’avoir des projets trop ambitieux ».
  • « Il faut avoir le temps de rêver »
  • « Il faut prendre en compte la personne dans son présent et non pas toujours dans son futur ».
  • « Faire attention à ce dont l’élève a envie plutôt que ce dont il est capable ».
  • « Pour accompagner à l’orientation, il faut connaître l’élève en vérité et établir une relation de confiance ».
  • « L’élève n’est pas un dossier, trop souvent les adultes, voient le dossier et oublient les personnes que nous sommes ».

Ces propos énoncent précisément la nécessité d’aborder l’orientation comme un « parcours de maturité humaine » où chacun est pris en compte dans la totalité de sa personne[4], dans son rapport au monde, aux autres, à lui-même, et à la transcendance, à même de permettre à chaque jeune de se découvrir unique et irremplaçable dans ce qu’il peut apporter aux autres, dans la « maison commune ».

Osons le dire : pour cela, il a besoin de se savoir avant tout aimé. Ultimement, il ne saurait y avoir d’orientation véritable sans amour, sans appel à la vie « en abondance »[5].

Cette démarche n’est pas aisée et elle est exigeante. Aussi requiert-elle de clarifier les termes d’orientation et de vocation, afin que l’on puisse travailler à la conception de parcours d’avenir et de formation où tous les acteurs de la communauté trouvent leur place et puissent travailler à une mise en œuvre vocationnelle de l’orientation dans une perspective de formation intégrale de la personne.

Clarifier le vocabulaire

Mais qu’entend-t-on par « orientation » ou par « vocation » ? Les deux mots sont polysémiques, porteurs l’un comme l’autre de multiples significations appelées à s’enrichir mutuellement

Orientation

Le mot « orientation » a une signification étymologique qui renvoi à l’Orient, le lieu où le soleil se lève, celui où la lumière l’emporte sur les ténèbres. Une signification riche de sens, car « s’orienter » suppose justement d’y voir clair. La lumière ne choisit pas à notre place, mais elle met en évidence le paysage en lequel nous nous situons, permet d’y discerner des obstacles, mais aussi de repérer des chemins pour les contourner s’ils entravent la route que j’aimerais emprunter. Mais la lumière est aussi ce qui permet de découvrir la richesse de ce qui m’entoure, et le champ des possibles déjà là. La lumière ne me dit pas quel chemin emprunter, mais me permet de les voir. Une opération toujours à renouveler, car plus j’avance, et plus je découvre de nouveaux possibles entre lesquels il me faudra choisir.

La lumière au fond, est ce qui donne de la liberté. Dans le noir, je ne vois rien. Au mieux, j’avance à tâtons, sans trop savoir vers quoi je me dirige.

A n’en pas douter, l’école doit pouvoir remplir cette fonction de « mise en lumière » des possibles. C’est là sa tâche de fond lorsqu’elle « fait » de l’orientation. Et toute la difficulté consiste à le faire d’une façon qui ne ferme pas trop vite les portes, ou ne s’empresse pas de les faire entrer dans les seules « filières » balisées, et à ne pas montrer les obstacles seulement comme s’ils étaient infranchissables !

Cette mise en lumière qui crée de la liberté suppose aussi qu’on m’aide à faire de la lumière en moi : Comment savoir où je veux aller si je ne sais pas qui je suis et quels sont mes talents, y compris « non-scolaires » ? Une tâche au long cours, donc, à porter tout au long de la scolarité.

Mais dans l’univers scolaire, le mot « orientation » a aussi une signification plus technique, qui vise des actes précis pour les enseignants et les autres professionnels de l’orientation.

Cet accompagnement-là est plus ciblé, plus à court terme : qu’il s’agisse des classes dites « à orientation », comme la troisième ou la seconde, ou celles où « l’orientation » se précise, comme la première, mais aussi des passages de classe et des bulletins trimestriels qui les nourrissent et contribuent à construire des représentations de ma capacité à réussir ou à échouer. Représentations qui sont aussi et parfois d’abord celles des adultes : « Continue comme ça au prochain trimestre et tu finiras en BEP », disait un enseignant à l’un de ses élèves. « Votre fille veut devenir sage-femme, mais c’est du gâchis ! Avec les résultats qu’elle a, elle pourrait sans problème devenir gynécologue… », disait un autre. Pour bien des raisons, de telles sentences posent problème, qui ne recherchent pas le chemin de réussite de l’élève, mais risquent de l’enfermer dans une vision de la réussite préétablie pour lui, sur laquelle -de surcroit-, il se peut que les adultes ne soient même pas d’accord entre eux !

Finalement, l’orientation se tisse dans un temps à la fois long et court, sur de grands enjeux et de plus petits. Il s’agit à la fois de trouver le sens de ma vie, et celui du devoir de maths d’après-demain. Travailler à l’orientation ou y accompagner, c’est assumer ce grand écart qu’il peut sembler y avoir entre l’un et l’autre, et concerter l’action des différents protagonistes de l’orientation dans une visée à la fois de construction et de soutien de la liberté. Nul doute que cela est porteur d’exigences : « tout est permis, mais tout n’est pas profitable[6] », écrivait St Paul. La question de l’orientation scolaire, au fond, est là : m’aider faire de la lumière sur moi, par cette lumière posée sur ce que l’on me fait faire et que je fais. M’aider à faire de la lumière sur le champ des possibles, pour y discerner ce qui y sera profitable pour moi et pour les autres, m’aider à avancer dans un chemin qui sera long, en mettant en lumière au fil du compagnonnage de la route ce que construisent les petits pas, et les découragements dépassés.

Vocation

Ici aussi, il y a à gagner à mettre à plat quelques-unes des différentes significations d’un mot extrêmement riche.

Il y a l’emploi du mot « vocation » pour décrire un métier qui est avant tout un engagement de toute la personne : on parlera de la « vocation » de médecin, ou de pompier, militaire, ou d’acteur social… signifiant par-là que même s’il s’agit de professions, elles peuvent aller bien au-delà de leur simple exercice. Un soldat sait que potentiellement, il peut être amené – comme le colonel Beltrame et tant d’autres – à renoncer à sa propre vie pour que d’autres soient saufs. Un médecin sait qu’il peut être réveillé en pleine nuit pour une urgence, un pompier qu’il peut être gravement brulé par les flammes dont il a mission de protéger les autres. Dire d’un métier qu’il est une vocation, c’est dire que par lui, on a trouvé non seulement du sens à sa vie, mais le sens de sa vie. Voilà au fond, ce qui explique que l’on puisse s’y engager sans compter. Et il n’est probablement pas anecdotique ici, que les professions dont on dit plus facilement quelles sont une « vocation », soient précisément exercées plus directement au profit des autres.

Il y a encore le mot « vocation », tel que l’Église a pris l’habitude de l’utiliser pour parler de la vie religieuse ou du ministère ordonné. D’une certaine façon, le mot vocation peut être pris ici comme ci-dessus, un engagement de toute la personne, matérialisé pour les religieux et les clercs par un engagement (vœux ou ordination) pour toute la vie.

Quant à la « raison » de cet engagement, elle est à chercher dans un « appel » : celui de Dieu. Il passe par les autres, qu’il s’agisse ce celles et ceux qui ont reçu mission de discerner cet appel, ou de ceux par qui il passe. En ce sens, une religieuse de la congrégation des missionnaires de la charité disait de sa vocation qu’elle l’avait « trouvée dans le regard des pauvres ».

De ce point de vue, une « vocation » au sens religieux du terme est moins un « choix personnel » qu’une « réponse engageante et engagée » à une interpellation qui vient d’un autre, et peut prendre de multiples formes.

Tout cela s’enracine dans la bible où comme nulle part ailleurs, le mot vocation est synonyme « d’appel ». Au point qu’il va souvent à rebours des aspirations et des aptitudes personnelles, à vues humaines.

Ainsi, Abraham[7] dont le couple est stérile et dont l’épouse avait de toute façon dépassé de loin l’âge de la maternité, sera-t-il appelé par Dieu à « devenir le père d’une multitude[8] ». Ainsi Moïse, chassé d’Égypte et « peu doué pour la parole[9] » sera-t-il appelé par Dieu à faire sortir les hébreux de leur terre d’esclavage[10].

Ainsi David, un petit garçon, sera-t-il appelé à combattre Goliath, le colossal guerrier philistin[11]. Ainsi Élisabeth, une femme stérile[12], et Marie, une jeune fille vierge[13], seront-elles appelées par Dieu à enfanter Jean-Baptiste et Jésus.

C’est l’anti-casting ou l’anti CV. Dieu en effet, n’appelle pas selon des qualités préexistantes. Maître de tous les possibles, il voit plus loin que les apparences, et donne les moyens de ce à quoi il appelle à ceux qu’il appelle.

Ces trois significations peuvent-être parlantes dans le champ de l’accompagnement à l’orientation. Comment l’école peut-elle discerner dans les petits David d’aujourd’hui les Rois de demain ? Comment peut-elle aider à discerner et même susciter la fécondité de ceux qui pensent ne « rien valoir », « n’avoir rien à apporter », ou même « ne pas avoir les qualités requises pour » ? Au fond, comment l’école peut-elle « appeler », susciter elle-même de nombreuses « vocations » de tous ordres ? L’école catholique peut croire que la mission qu’elle reçoit du Christ par l’Église la conduit jusque-là. Peut-être doit-elle pour cela, redonner sa pleine signification à la « vocation » d’enseignant ou d’éducateur, qui suppose de creuser en soi une vraie disponibilité à faire grandir l’élève dans toutes ses dimensions, dans le regard aimant du Christ sur sa personne. Jésus aussi usait de « l’anti-casting » en appelant à sa suite des collecteurs d’impôts véreux, des prostituées, et des artisans pêcheurs plutôt que les intellectuels en vue au Temple ou les soi-disant très vertueux qui se prenaient pour des saints au motif qu’ils étaient en règle avec la Loi.

Tous appelés !

Si cette « vocation » d’éducateur fait partie de la vocation des chrétiens, ils n’en ont pas pour autant l’exclusivité. Tout homme et toute femme de bonne volonté, acceptant de travailler avec un regard bienveillant à accompagner les enfants et les jeunes dans cette lente et patiente découverte du sens de la vie et de leur vie, y a sa place. Et même, y est résolument appelé.

De ce fait, la « vocation » d’éducateur décrite ci-dessus permet de croire que toute personne à quelque chose à apporter au monde, que chaque enfant, chaque jeune est une chance pour la communauté humaine.

Ainsi, l’école ne devrait pas pointer du doigt les matières dans lesquelles le jeune est en difficultés mais plutôt lui demander ce qu’il veut apporter au monde. En effet, une orientation qui s’attache à accompagner « la vocation » à être au cœur du monde, non seulement dévoile mais aussi manifeste ce que chacun peut apporter de bien à la création et aux autres. Ceci pour être à la fois acteur et co-auteur de sa vie avec Celui qui en est la Source. Cette conception de l’orientation fait toute la différence et s’ancre profondément dans ce que vise l’enseignement catholique tel que l’article 2 du statut[14] l’exprime : « L’éducation se conforme à la vocation personnelle et sociale des hommes en leur permettant de grandir dans l’amour et la vérité et, ainsi, d’accéder à « une vie pleine et libre, une vie digne de l’homme[15] ».

Voilà qui peut sembler être un chantier immense. Mais pour l’Enseignement catholique aussi et peut-être même d’abord, il s’agit d’une question de sens. Au risque sinon, de se laisser engluer dans des mécanismes techniques et parfois déshumanisants de mise en œuvre de réformes successives, et finalement de passer à côté de l’essentiel.

Si l’École catholique peut témoigner de quelque chose, c’est que la vie de chaque jeune a une valeur immense. Voilà ce qu’elle doit révéler à chacun, de l’intérieur des actes éducatifs. Par vocation.

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Pour citer cet article
Référence électronique : Benoit Skouratko, Joseph Herveau , « Orientation et vocation : à conjuguer au pluriel en école catholique », Educatio [En ligne], 9 | 2019. URL : https://revue-educatio.eu

Droits d’auteurs
Tous droits réservés

* Secrétariat général de l’Enseignement catholique (SGEC), Département Éducation.

** Secrétariat général de l’Enseignement catholique (SGEC), Département Éducation

[1] Le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) est une institution chargée d’une évaluation indépendante, créée par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République, du 8 juillet 2013.

[2] Concile Vatican II, Déclaration Gravissimum educationis sur l’éducation chrétienne, § 1 : « Il faut donc, en tenant compte du progrès des sciences psychologique, pédagogique et didactique, aider les enfants et les jeunes gens à développer harmonieusement leurs aptitudes physiques, morales, intellectuelles, à acquérir graduellement un sens plus aigu de leur responsabilité, dans l’effort soutenu pour bien conduire leur vie personnelle et la conquête de la vraie liberté, en surmontant courageusement et généreusement tous les obstacles. Qu’ils bénéficient d’une éducation sexuelle à la fois positive et prudente au fur et à mesure qu’ils grandissent. De plus, qu’ils soient formés à la vie sociale de telle sorte que, convenablement initiés aux techniques appropriées et indispensables, ils deviennent capables de s’insérer activement dans les groupes qui constituent la communauté humaine, de s’ouvrir au dialogue avec l’autre et d’apporter de bon cœur leur contribution à la réalisation du bien commun. »

[3] Pape François, lettre encyclique Laudato Si, sur la sauvegarde de la maison commune, §66, 70, 141.

[4] Un jeune quel qu’il soit, ne saurait être réduit à ses résultats scolaires, bons ou moins bons. Notre système éducatif à encore bien des progrès à faire en ce sens !

[5] Jn 10, 10.

[6]  1 Co 6, 12.

[7] Gn 18, 11-14.

[8] Gn 13, 16-17.

[9] Ex 4, 10.

[10] Ex 3, 7-10.

[11] 1 S 17, 1-58.

[12] Lc 1, 5-13.

[13] Lc 1, 26-35.

[14] Statut de l’Enseignement Catholique, 2013

[15] Concile Vatican II, Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps Gaudium et Spes, n° 9 §3