François Hochepied*
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A la rentrée d’octobre 1910, ce sont environ deux cents élèves, dont la moitié de nouveau, qui intégraient le collège Sainte-Croix de Neuilly articulant en son sein un internat et un externat ; la moitié venait de Neuilly ou de Paris, l’autre de la grande banlieue.
Pour en faire une place forte des écoles diocésaines de Paris, c’est à Pierre Petit de Julleville (1876-1948) que le Cardinal Amette[1], archevêque de Paris, avait confié la reprise en main de ce collège fondé en 1856 par les pères de Sainte-Croix, dont la succession, après la loi de 1901 qui l’avait privé de ses meilleurs maîtres, ne s’était pas déroulée avec efficacité dans les domaines de l’instruction, de l’éducation et, évidemment, du recrutement des élèves :
« Les Pères de Sainte-Croix, congrégation enseignante d’origine récente, recrutés en majorité dans l’ouest de la France, qui devaient par la suite exercer leur influence au Canada et aux Etats-Unis, avaient fait le possible en confiant leur succession à d’anciens professeurs. Mais le corps sacerdotal n’était pas fourni par le diocèse et se recrutait péniblement ; le nouveau directeur, jusque là professeur de philosophie, n’avait pas les qualités nécessaires à un administrateur, si bon prêtre qu’il fût »[2]. Continuer la lecture