Jean-Jacques Bruxelle*
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Dans la plupart des cas le mode de gouvernance d’un pays et son organisation sociale se présentent comme un millefeuille dont la partie supérieure constitue l’élite qui le gouverne et lui assure une certaine stabilité. Or, la question centrale de la formation des élites se pose pour influer sur le projet politique et la vision du monde à construire dont nous rêvons. Dans le dernier quart du 19ème siècle, la France est sous le régime d’une République, la IIIème. Elle cherche à stabiliser ses fondations par la mise en place d’institutions propres à l’asseoir. L’idéal républicain sur fond d’esprit de revanche, après la défaite de 1870, fixe une ambition pour la France. C’est ainsi que :
- L’école primaire devient gratuite, laïque et l’instruction obligatoire ;
- La diffusion de la langue française est primordiale pour l’unité du pays ;
- La religion est considérée comme ne devant plus présider au destin du pays[1];
- L’encouragement des progrès scientifiques et technologiques est au service du développement économique et industriel
Pour autant , c’est une période de grande instabilité institutionnelle[2], et c’est dans ce contexte politique, éducatif, économique et nationaliste qu’Henri Didon, Père dominicain, directeur du complexe scolaire Albert le Grand, à Arcueil, entre 1890 et 1900, guidé par un Idéal, inscrit son œuvre d’éducation et son projet de renouvellement de la France, par la formation de la jeunesse. Continuer la lecture