(Texte de Hélène Lubienska de Lenval)[1]
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Le matériel sensoriel de Maria Montessori sert avant tout à exercer les sens (ou organe de perception) : aussi la maîtresse laisse-t-elle l’enfant travailler longuement tout seul, avant de lui enseigner la nomenclature. Cependant, en un second temps, ce même matériel peut servir admirablement au développement du langage.
Ainsi, après avoir laissé l’enfant construire et défaire maintes fois la tour rose, la maîtresse attire son attention sur le premier et le dernier cube en disant : ceci est grand, cela est petit. De même avec les cylindres, elle lui enseigne : celui-ci est large, celui là est mince. Passant aux couleurs, elle dit : ceci est bleu, cela est rouge. Les emboîtements plats lui donnent l’occasion de nommer les formes géométriques : carré, rectangle, triangle, cercle. Chaque fois, elle prononce très distinctement le terme nouveau : par exemple, rectangle. Puis elle demande : veux-tu me donner le rectangle ? Enfin elle questionne : qu’est-ce que ceci ?