Thierry de La Garanderie*
Résumé : serions-nous soumis au diktat des neurosciences dans notre lecture de l’activité de la connaissance en l’être humain ? N’y aurait-il qu’un discours admissible, celui des sciences du cerveau, sur la cognition qu’il nous faudrait accepter sans condition ? A l’encontre d’un tel diktat, l’auteur s’oppose à l’idée répandue que l’homme ne serait qu’un homme neuronal, qu’il n’aurait rien à faire de l’esprit. Il ne s’agit pas tant de nier la pertinence d’une lecture neuroscientifique de la cognition, que de mettre en évidence la fécondité d’un autre discours de nature phénoménologique qui appréhende les phénomènes cognitifs depuis l’étude descriptive des vécus de conscience.
Abstract : Could it be that we are subject to the diktat of neuroscience in our reading of human knowledge creation ? Is brain science the one acceptable discourse on cognition, and should we accept that unconditionally? Faced with such a consensus, the author opposes the widespread idea that we are our neurons, that the mind in nothing more than physical matter. This approach is not so much a question of denying the relevance of a neuroscientific reading of cognition as it is a means of highlighting the potential insights of another discourse, a discourse of a phenomenological nature, one that takes as its starting point the descriptive study of experiences of consciousness when looking at cognitive phenomena.