Jean-Marie Petitclerc (sous la direction de)
Avec Don Bosco, croire en la jeunesse

Strasbourg – Editions du  Signe – 2015 – 96 p.

Ce livre-album, qui comporte plus d’images et de photographies, souvent très belles, que de textes, présente sous un jour nouveau, et esthétiquement très réussi, l’œuvre de Don Bosco.

Introduit par Sœur Geneviève, provinciale des Filles de Marie-Auxiliatrice, il montre comment et pourquoi ce prêtre turinois du lointain XIXème siècle, non seulement garde toute son actualité mais, bien davantage, fournit des pistes et des démarches appropriées à l’éducation actuelle. Il met en évidence, chez Don Bosco, des intuitions pédagogiques capables de sortir de certaines de nos difficultés d’aujourd’hui. A partir d’une série de critères, il expose les situations que celui-ci a vécues, et comment il y a réagi, pour en faire apparaître la pertinence. Ainsi en est-il, par exemple, de la famille ou de l’école, ou de l’initiation chrétienne. Il confirme que l’évolution plus ou moins heureuse de chaque adolescent est subordonnée à ses rencontres et à la qualité affective de ses relations. C’est dire combien il importe « d’accompagner » l’enfant qui grandit, pour parvenir à la fois « à le sécuriser et à le responsabiliser » (p. 12). Encore faut-il, pour cela, risquer le pari de la confiance. Qu’on le sache ou le veuille, ou non, ce sont là les conditions de l’éducation, sa structure. C’est aussi l’effet du « système préventif » et de « l’amorevolezza », qui le spécifie. Et il en propose une évaluation qui confirme son efficacité et  justifie de persévérer.

Mis en valeur par l’analyse remarquablement claire et précise qu’en propose le Père Jean-Marie Petitclerc, la thématique et l’originalité de Don Bosco voient ainsi leur spécificité élucidée en des termes qui convaincront l’éducateur désemparé de chercher ici une issue aux impasses dont il se sent souvent victime. Et c’est ce qui justifie le titre même du volume : « croire en la jeunesse ».

Guy Avanzini