Emmanuel GABELLIERI[1]
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Résumé : Le concept d’ « orientation » est ici élargi du point de vue d’une anthropologie fondamentale interrogeant le sens que les hommes ont à donner à leur vie. « S’orienter dans la pensée » (Kant), chercher à obéir à une « vocation » (Blondel), méditer l’«incarnation » d’un « être en situation » (G.Marcel), voilà qui oblige toujours à penser un lien entre un contexte socio-historique déterminé et un appel qui le dépasse, en même temps qu’il est pourtant le lieu où nécessité et liberté doivent se conjuguer. Si l’on ne veut pas risquer de réduire le problème de l’orientation scolaire et professionnelle (et les multiples (ré)orientations qui pourront suivre) à un ensemble de déterminismes aléatoires, sans doute faut-il toujours distinguer, pour les unir autant que possible, le plan des « compétences » mesurables et celui d’un horizon de sens et de « capabilités » qui est la source la plus profonde de l’agir et du vivre.