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Sommaire n°15

Parler de Dieu à l’École ?
Enseignement primaire, secondaire, supérieur

Éditorial
Baptiste Jacomino

1. Parler de Dieu à l’école ?

1.1  « De « dire Dieu à l’école » à « l’école qui dit Dieu »
Joseph Herveau

1.2  Nommer Dieu
Patrick Royannais

1.3  “Deus semper maior”. Radical existentialism as a point of reference for religious educational leadership in Western Europe
Bert Roebben

1.4  Parler de Dieu à l’École avec la philosophe Simone Weil
Géraldine Maugars

1.5  Éducation et esprit
Laurent Stalla Bourdillon

1.6  Report on the symposium « Schools and Religions: What is the relationship? Possible Perspectives?”
Geoffrey Legrand

1.7  «Parlare di Dio» alla scuola primaria? Alcuni verbi per una riflessione sullo “stile” dell’insegnante di religione
Licia Inico

2. Éducation en actes

2.1   Sin miedo a preguntar. Una experiencia en el aula de Religión en Educación Primaria
Jorge Burgueño López

2.2   Managing Identity Conflicts and Inter-Belief Dialogue in Religious Pedagogy: The “Symbol Workshops”
Geoffrey Legrand

2.3   La contribution du Centre Catholique Universitaire (CCU) de Yaoundé pour l’œuvre éducative professionnelle de l’universitaire camerounaise (1961-2020).
René Rodrigue Lionel Kana Etoundi 

2.4   L’importance de transmettre le message évangélique aux enfants orphelins et défavorisés pour favoriser leur développement et leur épanouissement intégral : Exemple du centre de Paulins.
Erick Raharivelo –        Article à venir  

3.  En ligne

3.1   Contributions de la journée d’étude du 17 novembre 2024 consacrée à l’œuvre de Guy Avanzini

3.2   Le Maître intérieur – Revue de pédagogie – n°25 « la personne à l’école ».

4.  Recensions

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4.1  Geoffrey LEGRAND. Les enjeux théologiques de la pastorale scolaire. Recherche sur les finalités de la pastorale scolaire à partir d’une relecture de Paul Tillich

4.2  Geoffrey LEGRAND. L’utilisation des symboles en éducation religieuse

les symboles

4.3  Louis LOURME (Dir.) Afin que nous portions du fruit

4.4  Jean-Marie PETITCLERC. Petit caïd deviendra saint. Une rencontre avec Don Bosco

4.5  Xavier de VERCHERE.  Toi qui cherches le bonheur- L’Évangile, une ressource pour affronter les crises

4.6  Bernardins/ Enseignement Catholique.  Révéler la politique

4.7  Thierry de la GARANDERIE. Lettres à un jeune enseignant

 

 

La contribution du Centre Catholique Universitaire (CCU) de Yaoundé à l’œuvre éducative et spirituelle de l’Université camerounaise (1961-2020).

Parler de Dieu à l’Université ?

KANA ETOUNDI René Rodrigue Lionel[1]

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Résumé : Quel fut l’apport du Centre Catholique Universitaire (CCU) de Yaoundé dans la formation humaine intégrale des Universitaires au Cameroun ? Né en 1963 des vestiges de la toute première aumônerie estudiantine jésuite au Cameroun, le CCU de Yaoundé s’est donné comme mission le développement en son sein des services susceptibles d’impacter positivement la vie spirituelle mais aussi et surtout la formation universitaire des jeunes étudiants camerounais.
Existe-t-il des témoignages et des traces, qui peuvent témoigner de la contribution de ce centre à la formation humaine intégrale des universitaires qui y ont séjourné.
A la lumière de la théorie humaniste et de celle de la formation humaine intégrale, il transparait clairement que le CCU, à travers son riche dispositif de structures et moyens d’accompagnement estudiantin, a contribué significativement dans la formation humaine intégrale des Universitaires.
En quoi fut-ce une manière de parler de Dieu ?
Toutefois des défis s’imposent à cette institution au regard des idéaux inscrit dans l’encyclique Veritatis Gaudium.

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Lettres à un jeune enseignant

Thierry De La Garanderie
Lettres à un jeune enseignant.
Chronique sociale, 2025, 88 p.

A travers cette relation épistolaire se raconte et se poursuit une quête : qu’est-ce qu’être enseignant ? Sous forme de dix-neuf lettres à un jeune enseignant, l’auteur cherche à transmettre l’héritage de ses expériences et à partager ses rêves.

L’enseignant, être inconstant, incomplet, en évolution, ne cesse de le devenir. Enseigner n’est pas donné mais s’apprend tout au long d’une vie de professeur. L’apprentissage est continu et… joyeux pour peu que l’apprenti permanent, être d’espérance – refusant de se laisser envahir par les inquiétudes, de joindre sa voix aux paroles de démission, de céder au pessimisme ambiant – s’offre pour horizon des « situations d’accordement entre lui et les élèves, entre lui et le savoir, entre les élèves et le savoir ». Cet être de relation et de mise en relation compose avec les circonstances, saisissant les conditions éducatives comme opportunités pour cultiver son art. Ainsi , loin de se lamenter devant l’IA, la distraction des élèves ou encore leurs piètres résultats à la dernière évaluation, son intelligence pédagogique voit en la première une alliée, se sert de la seconde pour les conduire vers une attention soutenue, et fait en sorte que la troisième (l’évaluation) relève d’un dialogue où enseignant et enseigné s’interpellent sur leurs chemins respectifs : « voilà le chemin que tu dois accomplir pour répondre aux exigences d’une progression pédagogique » « voilà le chemin que vous pouvez suivre pour mieux m’accompagner ».

Faisant confiance à sa plasticité, il conjugue anticipation de son cours – de la scène qui va s’y jouer – et ouverture aux improvisations : les siennes (en fonction de la plus ou moins grande souplesse du metteur en scène : les autorités rectorales) et -surtout- celles des élèves interprétant le jeu d’un savoir inépuisable. Cette interprétation, expression de la liberté de l’élève, il l’espère, l’attend, l’encourage. Il sait taire son « soi connaissant », s’effacer, pour mieux observer, accueillir les diversités cognitives des élèves, et ouvrir chacun et à lui-même comme sujet connaissant et aux significations des savoirs enseignés. Connaître est une manière d’être au monde, une manière de se l’approprier, de l’habiter, d’être présent. L’enseignant interprète son chemin de connaissance et ceux des élèves, ses actes de connaissance et ceux de ses protégés. Mieux. Il initie chacun, via l’introspection, à la compréhension de soi connaissant et à la compréhension de l’objet à connaître. L’intelligence pédagogique déployée par l’enseignant est sensible aux nuances dans les modalités de connaissance et d’attention des élèves aux savoirs, ce qui le conduit à solliciter « de façons différentes sensation, perception et intellection ». L’enjeu de ces variations est de taille : permettre au jeune de faire d’un savoir académique en soi un objet de connaissance pour soi. Il s’agit de « permettre à l’élève de se redresser », non de « se noyer dans la présence du savoir ».

Certes il est essentiel que la mission de l’enseignant auprès des enfants de la République soit encadrée et contrôlée. Pour autant, il peut se donner un horizon politique. Thierry de La Garanderie, utopiste joyeux, ouvert sur l’avenir, nous partage le sien, celui d’une autogestion : « ne sommes-nous pas, nous enseignants, les plus habilités pour parler de notre métier et des conditions d’exercice de notre art ? Pourquoi sont-ce toujours des personnes extérieures à notre pratique qui nous imposent les règles de conduite et qui viennent ensuite nous évaluer pour garantir que nous respections bien ces règles que nous ne nous sommes mêmes pas données ? (…) Soyons donc, nous enseignants, auteurs, metteurs en scène, acteurs de notre ministère, devenons responsables de nous-mêmes ».

Au terme de cette recension, me viennent les mots de Bernanos en exil au Brésil : « l’espérance est une détermination héroïque de l’âme, et sa plus haute forme est le désespoir surmonté » (conférence du 22 décembre 1944 à Rio de Janeiro). Butinant de lettre en lettre, le lecteur trouvera dans ce maître livre l’audace de risquer l’espérance. A lire et à relire donc.

Bertrand Bergier
21 janvier 2025

 

 

Révéler la politique

Antoine Arjakowsky, Jean-Baptiste Arnaud, Pierre Marsollier, Louis-Marie Piron et Odile Verluca (Dir.)
Révéler la Politique
Paris Ed. Hermann, 2024

Cet ouvrage collectif s’inscrit dans la continuité d’un séminaire organisé par le Collège des Bernardins et le Secrétariat général de l’Enseignement catholique, lequel s’est tenu entre septembre 2022 et juin 2024. Le thème de ce séminaire, qui est le sous-titre de l’ouvrage, était « Quelle science morale et politique pour le XXIè siècle, pour quel enseignement ? ».

Ce livre, écrit à plusieurs mains et dans différents styles, aurait pu entrainer un risque d’incohérence et de perte de suivi de la ligne directrice. Il n’en est rien. Certainement parce que les auteurs ont travaillé plusieurs mois ensemble et qu’ils ont pu harmoniser leurs points de vue dans les domaines de la théologie, de la philosophie, de l’anthropologie, de l’histoire, de la sociologie…

L’objectif que nous proposent les auteurs est de repenser l’enseignement du politique tant sur le fond en se référant à des principes chrétiens que sur la forme via une pédagogie de l’action. Ce livre s’adresse à l’ensemble des acteurs éducatifs, les chefs d’établissement, les enseignants, les parents d’élèves mais aussi les élèves et les étudiants ainsi que toute personne qui contribue à la formation des jeunes

Que trouve-t-on dans cet ouvrage ?

Observant le lien entre éthique et politique, l’introduction présente des repères philosophiques historiques pour arriver au constat qu’aujourd’hui, ce lien est rompu. Elle propose la référence aux différentes théologies dans ce qu’elles peuvent apporter comme éclairage pour le réhabiliter. Ainsi, la Doctrine sociale de l’Église et les penseurs chrétiens du politique et du social peuvent donner une assise à cette réhabilitation. Tout comme la dimension intégrale de l’éducation que nous propose le Pape François ainsi que le dialogue permanent entre la foi et la raison.

Une première partie, intitulée « Théos », explore les regards croisés de la théologie et de la philosophie. Ces regards ne doivent pas rester abstraits mais inviter à un engagement dans le monde. Il en va de la dignité de l’homme, dans sa relation, en tant que personne, avec la communauté, la société. Une lecture théologique nous conduit à ouvrir deux chantiers : celui d’une réflexion incarnée et celui de la construction permanente du dialogue. Voilà une véritable politique. Une lecture anthropologique et philosophique nous invite à réconcilier vie spirituelle et vie politique par des pratiques de générosité avec un horizon de liberté.

Une deuxième partie, intitulée « Clio », rappelle les traces de la construction des principes et des institutions politiques depuis 1789. Une approche factuelle permet de bien comprendre l’architecture de cette construction. La présentation, en contrepoints, des actions et réactions de l’Église et des chrétiens dans les contextes successifs, donne une bonne appréhension du rôle qu’ils veulent jouer dans la vie sociale et politique. On prend conscience que l’engagement des chrétiens n’a pas été neutre dans ce domaine. Un focus est fait sur l’histoire de l’Enseignement catholique, à sa place dans la société et à son rôle dans la transmission d’une science morale et politique.

Une troisième partie, intitulée « Doxa », se donne comme objectif de donner des repères pour aborder les questions de société, qu’elles soient nouvelles ou plus anciennes, sans tomber dans le piège de la pensée unique. Après quelques balises pour aider à se situer dans un espace social, des repères sont proposés pour y tracer un chemin. Ces repères sont inspirés du personnalisme et de la doctrine sociale de l’Église. Ils questionnent la liberté de conscience, invitent à articuler l’universel, en pensant  le global, et le singulier, en favorisant le dialogue. Cette partie se termine par la présentation d’une méthode pour éduquer au discernement. Cette méthode est, somme toute, assez classique mais efficace.

Une quatrième partie, intitulée « Praxis », se penche sur des pratiques d’enseignement qui sont en cohérence avec les fondements identifiés avant. La visée de ces pratiques, qui sont de l’ordre de la formation, est résolument l’agir, la mise en mouvement. On découvre que l’activité humaine est le dessein de Dieu et que l’éducation à l’activité politique est l’occasion d’une révélation. Il est alors affirmé qu’il convient de développer une éducation qui forme à une pratique politique. Le témoignage d’une expérience d’enseignement vient illustrer et donner corps à ce qui pourrait n’être qu’une utopie. Cette partie se termine par quelques pistes concrètes de pratiques éducatives et pédagogiques.

La dernière partie, qui n’est pas une cinquième partie, ni une conclusion, présente les synthèses des dix-huit sessions qui ont alimenté le séminaire aux Bernardins avec à chaque fois, l’intervention de deux spécialistes ou témoins.

Louis-Marie Piron

 

Toi qui cherches le bonheur. L’Évangile, une ressource pour affronter les crises

Xavier de Verchère, sdb.
Toi qui cherches le bonheur- L’Évangile, une ressource pour affronter les crises-.
Paris, Salvator, 2021, 166 p.

C’est avec un vif intérêt que l’on accueille cet ouvrage : il pose en effet des problèmes de la plus grande importance, mais aussi d’une difficulté considérable.

L’auteur part d’un postulat central : tous les hommes cherchent le bonheur. Mais cette affirmation initiale s’accompagne aussitôt du constat de la confusion de ce souhait : il désigne en effet aussi bien ceux qui cherchent le bonheur du côté des satisfactions les plus avilissantes que de ceux qui la situent dans la recherche délibérée du don de soi. Le problème moral est donc de tenter de conduire les premiers vers la conviction des seconds. C’est ici que les uns et les autres rencontrent l’Évangile, dont on postule qu’il peut les soutenir également dans leur réflexion. Xavier de Verchère postule que cette recherche peut opportunément s’effectuer par la connaissance et l’approfondissement de l’Écriture Sainte. On saisit par exemple combien la rencontre du « Sermon sur la montagne » peut, par son étude approfondie, conduire à la découverte des problèmes sociaux et politiques les plus variés et nourrir le dessein de travailler dans les champs d’activités correspondants. Pour prendre un autre exemple, celui de Bartimée amène à rencontrer les problèmes sociaux et sanitaires et peut également susciter des engagements correspondants. Ainsi, ces textes « offrent un bonheur inversé par rapport à nos représentations habituelles…non pas un état de bien-être, mais un dynamisme pour la justice » (p.27). Ces exemples sont analysés avec beaucoup de rigueur, en des pages exigeantes, dont le haut niveau est fonction, évidemment, de son objet. La méthode de formation consiste alors à passer de l’observation des phénomènes psychologiques et sociaux du temps présent à l’identification de leur signification et de leur exigence essentielle.

Au fond, cette démarche représente et reproduit celle des disciples d’Emmaüs, lors de leur rencontre imprévue avec un inconnu : ils s’engagent alors sans le savoir dans un processus de type catéchétique. Au terme de leur déplacement, ils se trouvent paradoxalement dans l’attitude de celui qui est croyant sans savoir qu’il l’est, mais qui découvre avec joie qu’il l’est devenu.

Guy Avanzini

 

Petit caïd deviendra saint. Une rencontre avec Don Bosco

PETITCLERC (J.M.).
Petit caïd deviendra saint. Une rencontre avec Don Bosco.
Paris, Éditions Salvator, 2023, 103 p.

Le Père Jean-Marie Petitclerc vient de publier, sous un genre nouveau pour lui, le roman, un nouvel ouvrage qui nous plonge dans l’univers du quotidien de Don Bosco.

A partir des quelques traces laissées par Saint Jean Bosco sur sa rencontre, un soir d’octobre 1857 à la gare de Carmagnola, puis l’accueil du jeune Michel Magon (1845-1859) au Valdocco, l’auteur, déjà connu pour la qualité de ses précédents ouvrages, nous fait vivre les 15 derniers mois d’un adolescent, prédélinquant, devenu modèle pour ses pairs grâce à la démarche initiée par Don Bosco, et ferment de l’éducation salésienne. Tout comme Dominique Savio, Michel Magon devait s’éteindre prématurément d’une congestion pulmonaire.

Cette vie romancée, puisque imaginée pour la rendre intelligible, renvoie le lecteur à quelques allusions aux comportements des jeunes d’aujourd’hui. Cela nous permet de découvrir, de redécouvrir, les éléments essentiels de l’approche éducative salésienne. La rencontre, l’accueil, le regard doux et chaleureux porté sur chacun, d’où qu’il vienne, aucun jugement, un dialogue nourrit de bon sens et de repères, une bienveillance et une disponibilité de chaque instant, pour conduire chaque jeune vers l’autonomie et l’âge adulte, en essayant de l’impliquer dans des choix qui soient les siens au terme d’une démarche pouvant être longue, mais toujours accompagnée. Une belle étude de cas sur la reconstruction et le développement de la personne accueillie. Cette démarche montre toute l’importance d’un cadre sécurisant et bienveillant. L’implication des trois parties, le jeune, l’éducateur et les parents participent à la réussite du projet. Je connaissais Don Bosco premier éducateur de rue, j’ai découvert également le précurseur des colonies de vacances !

J’ai personnellement été sensible et émotionnellement touché par l’épilogue. Lorsque l’auteur était directeur du foyer Père Robert d’Epron, dans la banlieue de Caen, il a vécu une situation qu’il met en parallèle avec le parcours de Michel Magon, celle de « Yohan ».

Ce qui frappe, c’est qu’à plus d’un siècle d’intervalle, les éléments clés de la réussite d’une pédagogie salésienne sont les mêmes. La fin tragique de « Yohan » attire notre attention sur l’importance de la rencontre dans une vie. Rencontre avec Don Bosco pour l’un, rencontre avec un conducteur inconscient et la mort brutale pour l’autre.

Un roman à conseiller à tout éducateur du réseau DBAS d’abord, mais pas que ! Roman à destination des adolescents, oui, mais sans doute avec un partage ensuite pour un plus grand bénéfice.

Merci Jean-Marie Petitclerc !

Alain MOUGNIOTTE

 

Afin que nous portions du fruit

Louis Lourme[1] (Dir.)
Afin que nous portions du fruit. Missions d’une école catholique
Bayard Editions, 2024, 240 p.

Quels pourraient être les fruits attendus d’une école catholique ? Que souhaiterions-nous y vivre ?

Ces deux questions expriment, manifestent, le projet de cet ouvrage collectif qui propose, de manière structurée, une vision du projet de l’Enseignement catholique.

En effet, la diversité des établissements de l’Enseignement catholique, la multiplicité des charismes éducatifs repérables en son sein, et, bien sûr, l’extrême variété des parcours personnels et leurs fruits, peuvent faire obstacle ou brouiller une vision d’ensemble de son projet éducatif.

Bien sûr, des références apparaissent – la Personne, la communauté, la relation…- , mobilisées et articulées diversement en fonction des lieux et des personnes.

Cet ouvrage, résultat d’un travail de plusieurs années, réalisé par l’Institut Catholique de Toulouse, en collaboration avec l’ISFEC Saint François d’Assise de Bordeaux et l’ISFEC Saint Joseph de Montpellier, ainsi qu’avec l’Institut de La Salle, s’attache à nous présenter un état du « propre » de l’enseignement catholique au-delà des propositions particulières ou conjoncturelles, estimables néanmoins.

La méthode mérite d’être signalée. En vue d’éviter une proposition éloignée des vécus de terrain, les thématiques du « propre » de l’Enseignement catholique ont été définies au terme d’une longue enquête auprès des acteurs de terrain – soit près de 1600 personnes – représentatives de la variété des acteurs permettant aux établissements de vivre leur projet.

Les verbatim des entretiens relatifs aux thèmes résultants de cette enquête ont ensuite été confiés à différents contributeurs[2], à charge pour eux d’en dégager la cohérence et les lignes de force mais aussi d’en interroger les absences et les impensés, voire les ambiguïtés. Avec cette question commune :

En quoi consiste la catholicité de l’Enseignement catholique ?

Et, « que pouvons-nous en attendre pour nos enfants ? » pourrions-nous ajouter.

L’enquête sur les fondamentaux de l’Enseignement catholique faut donc apparaître, sans surprise, les thèmes suivants :

  • L’accompagnement
  • La communauté éducative
  • Le chef d’établissement
  • La responsabilité
  • L’accueil
  • Les charismes éducatifs
  • L’espérance

Chaque thème fait l’objet d’un chapitre dans l’ouvrage, le stabilisant et l’interrogeant, au regard de la question évoquée précédemment. Néanmoins, nombre de ces thèmes, centraux dans le projet de l’enseignement catholique, pourraient, à bon droit, être revendiqués par d’autres environnements scolaires et éducatifs.

Pour répondre à cette interrogation, la thématique de l’espérance et le chapitre qui lui est consacré, méritent une attention particulière. En effet, le thème de l’espérance n’est apparu que de manière marginale dans les verbatim de l’enquête (deux occurrences sur 212 pages…). Une telle absence, dans un ouvrage consacré au projet éducatif de l’Enseignement catholique, a conduit Louis Lourme à nous partager une exploration de ce thème.

En effet, le principe d’éducabilité, qui est la figure éducative de l’espérance, irrigue le projet éducatif intuitif des acteurs de l’enseignement catholique. Au fil de son propos, articulant l’élucidation théologique au vécu éducatif, il apparaît que l’espérance, tout à la fois vertu et moteur pour la relation et l’action éducative, peut sans doute permettre de répondre substantiellement à la question :

En quoi consiste la catholicité de l’Enseignement catholique ?

Et quels fruits peut-elle porter pour les jeunes accueillis ?

L’intérêt de cet ouvrage pour tous ceux qui rejoignent l’Enseignement catholique, enseignants, parents, jeunes, amis…, est incontestable pour pouvoir apprécier ce qui en constitue le « propre » pour reprendre une formulation de l’ouvrage.

Jean-Louis BARBON

[1] Recteur des Facultés Loyola – Paris

[2]  François Moog (Auteur), Marie-Laure Durand (Auteur), Louis Lourme (Auteur), Véronique Thiébaut (Auteur), André Pierre Gauthier André Pierre (Auteur), Matthieu Pommiers (Auteur)

L’utilisation des symboles en éducation religieuse

Quelles perspectives pour le dialogue interconvictionnel et interreligieux ?

François-Xavier Amherdt, Henti Derroitte, Geoffrey Legrand (Eds.)
L’utilisation des symboles en éducation religieuse. Quelles perspectives pour le dialogue interconvictionnel et interreligieux
SCHWABE VERLAG 2023

Colloque doctoral des départements de théologie pratique des Universités de Louvain-La-Neuve et Fribourg

Signe visible d’une réalité invisible, le symbole, abordé dans le cadre de son utilisation pour l’éducation religieuse, permet de faire converger, dans ce volume, des approches théologiques, didactiques, éducatives et sociologiques. Au final, c’est un ouvrage de référence qui est offert à la fois au chercheur et au praticien, incitant l’un à devenir l’autre.

Ce sont trois cent pages qui nous sont proposées, intimidantes au premier abord, addictives, pourrait-on dire, ensuite.

Regroupant quinze contributeurs, l’ouvrage s’organise en quatre séquences progressives :

Une introduction très complète, précède ces quatre étapes, en nous proposant, de manière classique et efficace une élucidation du concept de symbole, mettant en évidence sa complexité polysémique.

Une première étape s’attache à présenter les différents modèles de pédagogie religieuse à partir des modalités de mobilisation du symbole. Fort opportunément, cette approche organisée est replacée dans notre environnement désormais pluriconvictionnel, en interrogeant la capacité du symbole à faciliter, ou initier, un dialogue interreligieux.

Un ensemble de tableaux propose une approche tout à la fois systématique et synoptique qui facilite une approche d’ensemble.

L’étape précédente permet au lecteur d’aborder la question très concrète de l’usage du symbole en pédagogie religieuse et de son évolution dans le temps. Les études rassemblées nous introduisent aussi au rôle du contexte culturel dans cette mobilisation des symboles, en abordant les caractéristiques d’un environnement germanophone, ou bien l’usage des icones, sans oublier l’image symbolique de la « planète bleue ».

Le praticien scolaire trouvera, dans une troisième partie, une approche résolument didactique ayant pour objet le « cours de religion », dont on connaît les variations entre la France, l’espace francophone et d’autres espaces européens.

Les résultats d’une enquête auprès d’enseignants nous renseignent sur les usages pédagogiques du symbole auprès d’élèves de 3 à 18 ans. L’approche du récit biblique aujourd’hui n’échappe pas à la sagacité d’un auteur, de même que l’articulation entre le symbolique et le narratif. Cette partie, centrée sur « la classe », le collectif, nous introduit aux enjeux du dialogue interconvictionnel.

Dans une quatrième partie, l’ouvrage quitte les problématiques scolaires in situ pour aborder la question fondamentale du dialogue et de la compréhension inter convictionnels.

En quoi les symboles peuvent-ils être objets de dialogue et de découverte ?

Comment peuvent-ils contribuer tout à la fois au dialogue, à la construction identitaire et au développement spirituel de chacun ?

Le chantier est ouvert, et nous trouvons de nombreuses suggestions en fin d’ouvrage.

L’ouvrage est exigeant, mais précieux, car il articule une approche pragmatique, avec une vraie démarche de recherche, elle-même articulée sur des enjeux de société.

Jean-Louis BARBON

 

Les enjeux théologiques de la pastorale scolaire

Recherche sur les finalités de la pastorale scolaire à partir d’une relecture de Paul Tillich, Tillich

Geoffrey Legrand.
Les enjeux théologiques de la pastorale scolaire. Recherche sur les finalités de la pastorale scolaire à partir d’une relecture de Paul Tillich, Tillich
Research 25, De Gruyter, Berlin/Boston, 2022, 413p.

Qu’est-ce que la pastorale scolaire ? Comment la rendre pertinente à des gens qui ne partagent pas la même foi ? Quelles sont les attentes actuelles de la société envers l’école catholique ? Comment l’école catholique pourrait-elle réaffirmer les conditions favorables de dialogue sur les questions religieuses dans le débat citoyen ?

Voici quelques-unes des questions auxquelles Geoffrey Legrand (GL) essaye de répondre dans son livre issu d’un travail de recherche doctorale au sein de l’Institut RSCS de la Faculté de théologie de la Fondation Sedes Sapientiae de l’US Louvain. Une recherche qui trouve ses motivations dans une double problématique : avant tout, suite au manque d’étude scientifique de grande envergure sur la pastorale scolaire catholique en Belgique francophone et, deuxièmement, dans la nécessité d’analyser les visées éducative, sociétale, identitaire, ecclésiale et théologique auxquelles les écoles catholiques doivent répondre.

Les différentes questions soulevées par la société contemporaine envers l’école et plus particulièrement à l’égard de la pastorale scolaire en Belgique sont soumises à une analyse minutieuse afin de proposer des réponses pertinentes. Pour y arriver GL fait appel à plusieurs concepts issus de l’œuvre de Paul Tillich (1886-1965), écrivain, philosophe et théologien protestant qui a exercé une forte influence sur de nombreux penseurs, notamment Paul Ricœur, René Girard et Ernst Bloch. Dans la logique du dossier qui décrit les attentes de la société belge de la part de l’école catholique, les préoccupations théorétiques de Paul Tillich sur l’éducation ont justement le rôle de relier les questions existentielles aux réponses théologiques et d’identifier le type d’éducation chrétienne possible actuellement. L’expérience du terrain de l’auteur complète ce cadre en nous proposant différents « modèles pastoraux » envisageables et applicables pour l’ensemble de la communauté éducative, les équipes pastorales scolaires et les services d’Église.

Le livre est organisé en trois parties : 1) « contextualisation » (l’école catholique et la pastorale scolaire en Belgique francophone) [pp. 7-123], « décontextualisation » (penser la pastorale scolaire avec Paul Tillich) [pp. 124-238] et « recontextualisation » (articulation des concepts tillichiens et d’autres auteurs contemporains afin de permettre une réflexion sur des modèles pastoraux à mettre en œuvre) [239-375].

La « contextualisation » se veut à la fois une approche philosophique, sociologique et psycho-sociétale en matière d’éducation et de religion. Le lecteur trouvera avant tout une définition de ce que la société a toujours attendu de l’école : « éduquer à la citoyenneté » ! Malgré un programme scolaire où la question religieuse est quasi absente, l’enquête réalisée en 2015 dans les écoles auprès de 1644 jeunes (83,6% entre 17 et 19 ans) montre que certains restent ouverts aux questions essentielles tant philosophiques que religieuses. Le triptyque « éducation, citoyenneté et religions » se présente donc comme une réalité incontournable dans notre société moderne. Evidemment, l’école catholique est invitée à en tenir compte et à répondre aux nouveaux défis. Grâce à la lecture et l’analyse des textes romains et des institutions internationales, GL affine sa compréhension du phénomène « école catholique » dans sa spécificité éducative et sa mission d’évangélisation. Sur la base de quatre modèles identitaires (« atmosphère propre », « valeurs », « école catholique du dialogue » et « conjonctif où tout est pastorale ») – modèles repris également dans l’échelle de Melbourne (un outil de la Katholieke Dialoogschool permettant de représenter schématiquement l’identité des écoles) –, GL ne peut que constater la complexité de l’identité chrétienne de l’école et la difficulté de porter des réponses adaptées aux attentes des jeunes en matière religieuse dans nos sociétés occidentales. Cette partie se termine avec la présentation historique de l’école catholique belge francophone, de ses structures et ses activités de la pastorale, de ses documents officiels, avec leur limites et points forts. Le tout montre combien l’éducation et la pastorale de la jeunesse restent à la fois une tâche importante et complexe tant pour l’école catholique que pour la société dans son ensemble.

La « décontextualisation » invite le lecteur à découvrir et à détailler des concepts opérants dans la pensée de Paul Tillich pour « re-penser » la pastorale scolaire. S’agit-il d’une étude théologique ou philosophique ? Difficile de le dire car dans son œuvre Paul Tillich rapproche philosophie et théologie. Sachant que l’arsenal conceptuel tillichien est assez vaste et à priori inconnu d’un lecteur néophyte, GL propose de se limiter à cinq concepts fondamentaux qu’il considère comme les plus pertinents et les plus féconds par rapport au contexte de sa recherche. Il s’agit de : 1) les « frontières » (un concept ontologique) ; 2) la bipolarité entre la « substance catholique » et le « principe protestant » (deux postures chrétiennes complémentaires) ; 3) la « théonomie et ses harmonisations » (les liens entre le sacré et le profane) ; 4) la « rencontre interreligieuse » (le dialogue interreligieux sans inclure des réflexions sur la foi séculière) et 5) la « préoccupation ultime » (le dynamisme entre l’absolu de l’ultime et le concret de la préoccupation). De l’analyse détaillée de ces concepts découlent les clefs théologiques permettant à GL de repenser la pastorale scolaire aujourd’hui : 1) le concept des « frontières » est mis en lien avec la corrélation qui inspire la méthode de travail décrite dans le programme du cours de religion catholique ; 2) la bipolarité entre la « substance catholique » et le « principe protestant » aide à identifier les avantages et les inconvénients de ce deux attitudes spirituelles complémentaires en vue d’une sortie de l’Église conservatrice vers la société humaine ; 3) la « théonomie et ses harmonisations » introduit la notion de démonique, en tant que « perversion du sacré », et de kairos (« le temps de l’occasion opportune »), où l’inconditionnel fait irruption dans notre temps dans l’objectif de rechercher de la grâce dans la sphère profane ; 4) la « rencontre interreligieuse » ouvre sur la question de la pluralité culturelle et religieuse des jeunes présents dans les écoles et sur les formes de dialogue possibles ; 5) la « préoccupation ultime » prolonge la réflexion sur le rôle déterminant du symbolisme religieux – en particulier celui de la Croix du Christ– et permet d’engager le dialogue ontologique à partir de la religion au sens large.

La « recontextualisation » appartient au domaine de la théologie pratique : elle reprend les questionnements initiaux posés par la pastorale scolaire belge francophone, alimentés par les fruits de la recherche systématique des cinq concepts tillichiens et les confrontant aux réflexions méthodologiques d’autres penseurs, comme Friedrich Schleiermacher, Edward Schillebeeckx, David Tracy, Marc Dumas et Lieven Boeve. Ces diverses réflexions montrent l’importance dans la théologie pratique de la « méthode de corrélation », c’est-à-dire de l’harmonisation des « théories » avec la « pratique » ou plus exactement de l’articulation de la foi chrétienne dans le contexte présent. GL retrace dans un premier temps les grands moments de la théologie corrélationnelle, ses origines, ses raisons d’être, ses limites et ses développements. Puis, dans un deuxième temps, il argumente sur l’intérêt de fonder l’identité de l’école catholique sur la base de la recontextualisation en tant que corrélation « post-moderne ». Cela implique évidemment des modèles pastoraux plus missionnaires et plus dialogaux qui soient accompagnés d’un engagement dans les kairoi de notre temps, notamment ceux de l’écologie intégrale et du dialogue interreligieux. Pour GL il s’agit de ne plus adhérer aux valeurs quand on souhaite définir l’identité catholique d’un établissement scolaire mais à des projets centrés sur le dialogue entre tous. Les équipes pastorales doivent se déplacer vers les « frontières » et soutenir la foi élémentaire de tout un chacun. De même, les services diocésains doivent travaillent en « complémentarité sans superposition » tout en rejoignant les jeunes dans leurs préoccupations. Autrement dit recontextualiser l’identité chrétienne dans la société actuelle pour la rendre plus efficace !

À la lecture de ce livre nous constatons que les enjeux majeurs de la pastorale scolaire belge francophone soulèvent deux exigences : une manière nouvelle de comprendre l’identité de l’école catholique et des modèles pastoraux plus dialogaux à mettre en œuvre. Le tout montre que la pastorale scolaire possède une force et un potentiel énorme si elle dispose de méthodes, structures et ressources qui répondent aux réalités de la société contemporaine.

La confrontation qui existe aujourd’hui dans l’enseignement catholique entre la dimension confessant et la vision du jeune et de l’homme implique « l’„interruption” et la „recontextualisation” de la foi chrétienne pour refonder l’identité de l’école catholique, non plus sur la base de valeurs mais à partir d’un engagement au nom de la spécificité chrétienne, de Jésus-Christ et de son Évangile, dans les kairoi de notre temps » (p. 268).

Stefan Munteanu

Appel à contribution pour le n° 16

L’acte éducatif est-il un acte d’espérance ?
Les acteurs de l’enseignement catholique et le Pacte Éducatif Global

 

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Convocatoria de artículos (.pdf)
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Dans un monde traversé par des crises multiples (sociale, économique, environnementale, spirituelle), l’éducation peut-elle être un ferment d’espérance ? Le Pape François, à travers le Pacte Éducatif Global, nous invite à repenser le sens et les finalités de l’éducation afin de construire un avenir fondé sur la solidarité, la fraternité et l’engagement pour le bien commun. Ce numéro de la revue Educatio propose d’explorer comment les établissements catholiques d’enseignement, à tous les niveaux (primaire, secondaire, supérieur), interprètent et accueillent le Pacte en cette année jubilaire où nous sommes tous appelés à être des « Pèlerins d’espérance ».

L’éducation catholique, en fidélité à sa mission, a toujours porté une vision anthropologique de l’espérance. Mais aujourd’hui, le Pacte nous rappelle l’urgence d’interroger les modalités par lesquelles nos établissements d’enseignement portent et transmettent cette espérance, redonnant aux jeunes une vision positive et engagée de l’avenir. Le Pacte constitue à la fois une invitation et un vadémécum qui est censé nous guider vers ce chemin d’ouverture à autrui dans le respect des spécificités culturelles de chaque contexte.

Quelques axes de réflexion feront l’objet d’une attention particulière :

– Pourquoi un Pacte Educatif Global aujourd’hui ? : Quelle est l’urgence éducative qui justifie cette initiative du Pape François ? Dans un monde où les fractures se multiplient, le Pacte Éducatif Global veut favoriser une vision partagée de l’éducation, au service de la paix et de la justice. Comment repenser l’éducation en lien avec les défis du XXIe siècle et la nécessité d’un dialogue intergénérationnel et interculturel ?

– Le projet éducatif et l’espérance : Comment l’éducation peut-elle répondre aux incertitudes contemporaines ? Les défis actuels, qu’ils soient liés à la perte de sens, aux inégalités dans l’éducation, aux mutations technologiques ou aux tensions géopolitiques, obligent les acteurs de l’éducation à repenser leur mission. Comment bâtir une pédagogie qui redonne confiance aux élèves et étudiants en l’avenir, en misant sur l’engagement personnel et collectif ?

– L’éducation comme chemin de fraternité : Quels dispositifs favorisent une ouverture aux autres et une solidarité concrète dans nos établissements ? Comment penser les relations à autrui dans l’acte éducatif ? L’éducation doit-elle favoriser une citoyenneté mondiale et une culture du dialogue ? Comment les écoles, collèges et universités catholiques peuvent-ils être des lieux privilégiés pour apprendre à vivre ensemble dans un monde pluraliste et souvent marqué par l’individualisme ?

– Le Pacte Éducatif Global et son appropriation dans différents contextes : Comment les établissements catholiques intègrent-ils les principes du Pacte dans leur gouvernance et leur pédagogie ? Comment les valeurs du Pacte (dignité humaine, fraternité, écologie intégrale, solidarité) se traduisent-elles concrètement dans les politiques et pratiques éducatives ? Quels sont les obstacles et les leviers pour son application au sein des écoles, des collèges et des universités ? Comment les établissements peuvent-ils répondre au Pacte en tenant compte des spécificités locales ? Quels enseignements tirer des expériences internationales pour enrichir nos pratiques éducatives ?

Pour cet appel, qui est publié conjointement avec le secteur recherche de la Fédération Internationale des Universités Catholiques (FIUC), nous attendons des contributions scientifiques issues de divers champs disciplinaires (sciences de l’éducation, théologie, philosophie, sociologie…), ainsi que des études de cas ou des témoignages de pratiques innovantes mises en place dans les établissements catholiques d’enseignement.

Calendrier de soumission :

Tout chercheur ou auteur désirant participer au numéro 16 de EDUCATIO définira un sujet susceptible de répondre aux finalités de l’axe choisi.

Langues officielles de publication : anglais, espagnol, français, italien, allemand.

Démarche de soumission d’un article :

 Dans un premier temps, l’auteur adresse Secrétariat de Rédaction l’intitulé du sujet choisi accompagné d’un résumé succinct. Date limite 15 mai 2025.

Le Comité de Rédaction adressera une confirmation à l’auteur

 

Dans un deuxième temps, l’auteur communique au Secrétariat de Rédaction son texte complet.

Merci de consulter les consignes aux auteurs :

https://revue-educatio.eu/wp/wp-content/uploads/2019/03/FR-CONSIGNES-POUR-LA-PUBLICATION-DES-ARTICLES.pdf

Date limite de transmission : 30 août 2025.

La publication du numéro est prévue pour octobre 2025 à l’occasion du Jubilé de l’éducation

 Correspondance

contact@revue-educatio.eu