Michel Soëtard*
Télécharger le fichier en version .pdf
Résumé : L’auteur engage d’abord une réflexion sur l’entrée de l’enfant dans le langage et sur son cheminement social à travers celui-ci. S’appuyant sur les analyses des artisans de l’Éducation nouvelle et de ses pères fondateurs, Rousseau et Pestalozzi, il montre toute l’ambivalence du langage dès lors qu’il marque la rupture avec la nature originelle et engage l’individu dans le maquis social, tout à la fois arsenal pour, et tombe de la liberté. Il montre à quelles conditions peut s’organiser, dans un tel contexte, une pédagogie de la parole : autour de sa constitution la plus matérielle, autour de son usage social, autour de l’engagement à tenir parole. Cette dernière dimension appelle à son tour l’engagement à l’endroit d’une Parole divine qui donne à la parole humaine du pédagogue tout son sens sous la forme d’une exigence morale : le perfectionnement de la personne dans le respect de ce qu’elle doit être en même temps de ce qu’elle veut pour elle-même.
Mots-clefs : Éducation nouvelle, langage, liberté, parole, Parole divine, pédagogie, société, volonté morale.