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Afin que nous portions du fruit

Louis Lourme[1] (Dir.)
Afin que nous portions du fruit. Missions d’une école catholique
Bayard Editions, 2024, 240 p.

Quels pourraient être les fruits attendus d’une école catholique ? Que souhaiterions-nous y vivre ?

Ces deux questions expriment, manifestent, le projet de cet ouvrage collectif qui propose, de manière structurée, une vision du projet de l’Enseignement catholique.

En effet, la diversité des établissements de l’Enseignement catholique, la multiplicité des charismes éducatifs repérables en son sein, et, bien sûr, l’extrême variété des parcours personnels et leurs fruits, peuvent faire obstacle ou brouiller une vision d’ensemble de son projet éducatif.

Bien sûr, des références apparaissent – la Personne, la communauté, la relation…- , mobilisées et articulées diversement en fonction des lieux et des personnes.

Cet ouvrage, résultat d’un travail de plusieurs années, réalisé par l’Institut Catholique de Toulouse, en collaboration avec l’ISFEC Saint François d’Assise de Bordeaux et l’ISFEC Saint Joseph de Montpellier, ainsi qu’avec l’Institut de La Salle, s’attache à nous présenter un état du « propre » de l’enseignement catholique au-delà des propositions particulières ou conjoncturelles, estimables néanmoins.

La méthode mérite d’être signalée. En vue d’éviter une proposition éloignée des vécus de terrain, les thématiques du « propre » de l’Enseignement catholique ont été définies au terme d’une longue enquête auprès des acteurs de terrain – soit près de 1600 personnes – représentatives de la variété des acteurs permettant aux établissements de vivre leur projet.

Les verbatim des entretiens relatifs aux thèmes résultants de cette enquête ont ensuite été confiés à différents contributeurs[2], à charge pour eux d’en dégager la cohérence et les lignes de force mais aussi d’en interroger les absences et les impensés, voire les ambiguïtés. Avec cette question commune :

En quoi consiste la catholicité de l’Enseignement catholique ?

Et, « que pouvons-nous en attendre pour nos enfants ? » pourrions-nous ajouter.

L’enquête sur les fondamentaux de l’Enseignement catholique faut donc apparaître, sans surprise, les thèmes suivants :

  • L’accompagnement
  • La communauté éducative
  • Le chef d’établissement
  • La responsabilité
  • L’accueil
  • Les charismes éducatifs
  • L’espérance

Chaque thème fait l’objet d’un chapitre dans l’ouvrage, le stabilisant et l’interrogeant, au regard de la question évoquée précédemment. Néanmoins, nombre de ces thèmes, centraux dans le projet de l’enseignement catholique, pourraient, à bon droit, être revendiqués par d’autres environnements scolaires et éducatifs.

Pour répondre à cette interrogation, la thématique de l’espérance et le chapitre qui lui est consacré, méritent une attention particulière. En effet, le thème de l’espérance n’est apparu que de manière marginale dans les verbatim de l’enquête (deux occurrences sur 212 pages…). Une telle absence, dans un ouvrage consacré au projet éducatif de l’Enseignement catholique, a conduit Louis Lourme à nous partager une exploration de ce thème.

En effet, le principe d’éducabilité, qui est la figure éducative de l’espérance, irrigue le projet éducatif intuitif des acteurs de l’enseignement catholique. Au fil de son propos, articulant l’élucidation théologique au vécu éducatif, il apparaît que l’espérance, tout à la fois vertu et moteur pour la relation et l’action éducative, peut sans doute permettre de répondre substantiellement à la question :

En quoi consiste la catholicité de l’Enseignement catholique ?

Et quels fruits peut-elle porter pour les jeunes accueillis ?

L’intérêt de cet ouvrage pour tous ceux qui rejoignent l’Enseignement catholique, enseignants, parents, jeunes, amis…, est incontestable pour pouvoir apprécier ce qui en constitue le « propre » pour reprendre une formulation de l’ouvrage.

Jean-Louis BARBON

[1] Recteur des Facultés Loyola – Paris

[2]  François Moog (Auteur), Marie-Laure Durand (Auteur), Louis Lourme (Auteur), Véronique Thiébaut (Auteur), André Pierre Gauthier André Pierre (Auteur), Matthieu Pommiers (Auteur)

L’éducation religieuse par les symboles

François-Xavier Amherdt, Henti Derroitte, Geoffrey Legrand (Eds.)
L’utilisation des symboles en éducation religieuse. Quelles perspectives pour le dialogue interconvictionnel et interreligieux
SCHWABE VERLAG 2023

Colloque doctoral des départements de théologie pratique des Universités de Louvain-La-Neuve et Fribourg

Signe visible d’une réalité invisible, le symbole, abordé dans le cadre de son utilisation pour l’éducation religieuse, permet de faire converger, dans ce volume, des approches théologiques, didactiques, éducatives et sociologiques. Au final, c’est un ouvrage de référence qui est offert à la fois au chercheur et au praticien, incitant l’un à devenir l’autre.

Ce sont trois cent pages qui nous sont proposées, intimidantes au premier abord, addictives, pourrait-on dire, ensuite.

Regroupant quinze contributeurs, l’ouvrage s’organise en quatre séquences progressives :

Une introduction très complète, précède ces quatre étapes, en nous proposant, de manière classique et efficace une élucidation du concept de symbole, mettant en évidence sa complexité polysémique.

Une première étape s’attache à présenter les différents modèles de pédagogie religieuse à partir des modalités de mobilisation du symbole. Fort opportunément, cette approche organisée est replacée dans notre environnement désormais pluriconvictionnel, en interrogeant la capacité du symbole à faciliter, ou initier, un dialogue interreligieux.

Un ensemble de tableaux propose une approche tout à la fois systématique et synoptique qui facilite une approche d’ensemble.

L’étape précédente permet au lecteur d’aborder la question très concrète de l’usage du symbole en pédagogie religieuse et de son évolution dans le temps. Les études rassemblées nous introduisent aussi au rôle du contexte culturel dans cette mobilisation des symboles, en abordant les caractéristiques d’un environnement germanophone, ou bien l’usage des icones, sans oublier l’image symbolique de la « planète bleue ».

Le praticien scolaire trouvera, dans une troisième partie, une approche résolument didactique ayant pour objet le « cours de religion », dont on connaît les variations entre la France, l’espace francophone et d’autres espaces européens.

Les résultats d’une enquête auprès d’enseignants nous renseignent sur les usages pédagogiques du symbole auprès d’élèves de 3 à 18 ans. L’approche du récit biblique aujourd’hui n’échappe pas à la sagacité d’un auteur, de même que l’articulation entre le symbolique et le narratif. Cette partie, centrée sur « la classe », le collectif, nous introduit aux enjeux du dialogue interconvictionnel.

Dans une quatrième partie, l’ouvrage quitte les problématiques scolaires in situ pour aborder la question fondamentale du dialogue et de la compréhension inter convictionnels.

En quoi les symboles peuvent-ils être objets de dialogue et de découverte ?

Comment peuvent-ils contribuer tout à la fois au dialogue, à la construction identitaire et au développement spirituel de chacun ?

Le chantier est ouvert, et nous trouvons de nombreuses suggestions en fin d’ouvrage.

L’ouvrage est exigeant, mais précieux, car il articule une approche pragmatique, avec une vraie démarche de recherche, elle-même articulée sur des enjeux de société.

Jean-Louis BARBON

 

Lecture de Michel Younès (dir.) Les religions à l’épreuve de la liberté d’expression.

Jean-Louis Barbon

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Sous la direction du Professeur Michel Younès, doyen de la faculté de théologie de l’UCLY[1], les participants au Collège doctoral[2] nous livrent un ensemble de contributions relatives à la question des rapports entre les religions et la liberté d’expression.

D’emblée, comme l’indique le titre de l’ouvrage, la liberté d’expression est présentée comme une épreuve, pour les champs religieux explorés, à savoir le christianisme et l’Islam. Continuer la lecture

Editorial

Crise des institutions et mutations de l’autorité
à l’école et dans l’éducation

Jean-Louis Barbon

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En 2012 paraissait « la fabrique de la défiance »[1]. Les auteurs, économistes au CEPREMAP[2], mettaient en évidence un certain nombre de dysfonctionnement de notre société pour en pointer les conséquences sur la qualité des relations entre les citoyens et les représentants des institutions, ainsi que sur notre capacité collective à prendre en compte les enjeux socio-économiques.

Cet ouvrage, grand public, reprenait les informations d’un ouvrage précédent « la société de défiance – Comment le modèle social français s’autodétruit » qui comparait les attitudes sociales dans une trentaine de pays, en analysant tout un ensemble d’études conduites depuis les années 1950, sur leur impact socio-économique et sur notre aptitude à vivre ensemble.

Ainsi significativement la France se trouve dans le peloton de tête des pays comportant la plus importante proportion de personnes estimant que « pour arriver au sommet, il est nécessaire d’être corrompu », et n’ayant « aucune confiance dans la justice », « dans le parlement » ou « les syndicats ».[3]

A l’inverse, notre pays compte parmi ceux qui ont les plus faibles part de personnes estimant qu’« il est possible de faire confiance aux autres » ou qui trouvent injustifiable de « réclamer indûment des aides publiques » ou « d’acheter un bien dont on sait qu’il a été volé »[4].

Très significativement, dès l’introduction de « la fabrique de la défiance », les auteurs pointent le rôle de l’école comme modèle initial de fabrication et d’expérimentation de rapports sociaux inégalitaires façonnant une relation viciée à nos contemporains et aux institutions, donc à l’autorité de leurs représentants. En miroir, la conclusion de l’ouvrage, souhaitant ouvrir des pistes d’amélioration, appelle de ses vœux une réforme de l’école dont on retrouve aujourd’hui les termes concernant l’allègement des disciplines, les « méthodes horizontales d’apprentissage », la révision des méthodes d’évaluation….

Prudents, ou réalistes, les auteurs notaient que « l’horizon de cette réforme est forcément lointain, car il faudra obtenir le consensus de tous les acteurs. ».[5]

L’appel à contribution pour cette livraison d’Educatio faisait écho, sans le vouloir, à ce constat, qui force peut-être un peu le trait, établi voici une dizaine d’années, à partir de données plus anciennes, compilées et analysées. La question qui peut se poser est celle du caractère durable, ou structurel, de cette situation tant les termes en sont proches et tant les manifestations de cette crise semblent avoir gagné en intensité et en généralité. En effet, les réseaux sociaux offrent une formidable caisse de résonnance à des interrogations ou propositions, souvent légitimes ou intéressantes, mais aussi, le cas échéant, contestables ou fausses. Appuyées sur une seule personne, ou une seule source, ces propositions tirent leur légitimité de leur affirmation et de leur diffusion. Le partage et la vérification d’informations, la discussion, ne font plus vraiment spontanément autorité, ni ceux qui les promeuvent, bousculés par les opinions proclamées. Cette mise en cause de l’autorité verticale est encore accentuée par la survalorisation du débat, qui est souvent un combat qu’il s’agit, habilement, de gagner, au détriment du partage qui permet d’interroger ses convictions. Ainsi se trouvent confortées des positions individuelles, consolidées par les réseaux sociaux qui fournissent toutes les confirmations souhaitées, en évitant les informations non conformes aux dites positions.

L’affaiblissement de la dimension collective, ou communautaire, de la formation des opinions ou de la légitimation des règles est accentué par la tendance de l’école en France à donner la quasi-totalité de la place à sa fonction, essentielle bien sûr, d’enseignement, et en ayant du mal à assurer une fonction transmissive concernant non seulement le « vivre ensemble » -ambition minimum fondée sur la tolérance mutuelle – mais aussi un « art de vivre ensemble » fondé sur un apprentissage résolu de l’écoute et du partage.

En effet, la mise en question de l’autorité verticale traditionnelle, nonobstant les difficultés qu’elle provoque, ouvre un espace horizontal qu’il faut apprendre à maîtriser. C’est sans doute là une mission essentielle de l’école, premier espace de socialisation (non familial) dont il faut concevoir et expérimenter des modes de fonctionnement prenant en compte les mutations de l’autorité, et les promouvoir.

Pour lutter contre une société de défiance, il faut expérimenter une société de confiance, et si l’école ne peut pas tout, elle peut néanmoins jouer ses cartes. Cette livraison d’Educatio entend, à sa modeste place, apporter sa contribution.

Dominique Vermersch, nous introduit, avec sa contribution « Autorité éducative, autorité prodigue » à une réflexion de fond sur les mutations contemporaines de l’autorité et sur les postures de l’éducateur, en nous proposant in fine une « figure libre » sur l’exercice de l’autorité à partir de la parabole du fils prodigue de l’Évangile (Lc 15, 11-32).

Bernard Senelle (O.P), « Une autorité fragile au service de la cohésion », à partir de l’expérience de l’Ordre Dominicain, pointe le caractère fragile de l’autorité et s’attache à en préciser les conditions d’un bon exercice de celle-ci.

Jean-Yves Séradin, « Autorité ou autorités ? Suggestions certaliennes », invite Michel de Certeau dans notre revue. Distinguant autorité et pouvoir, il nous introduit à une autorité pensée au pluriel.

Par ailleurs, cette belle réflexion initiale sur la pédagogie comme art de vivre les frontières, fait écho à l’article exigeant de Thierry le Goaziou sur la liminalité (Educatio n°9).

Francis Marfoglia « Crise de l’autorité : offensive des têtes bien pleines ou résistance des têtes bien faites ? » met en évidence l’impact des fractures sociales contemporaines dans les mutations de l’autorité, en nous invitant à ne pas perdre de vue la prise en compte des besoins fondamentaux de nos contemporains

Ces réflexions servent de support à la présentation de pistes d’action ou d’initiatives concrètes :

Philippe Franceschetti « Des « leaders populaires » contre la crise de l’autorité. Un défi éducatif du pape François »

La présentation de cet aspect peu connu de la pensée du Pape François fourni un prolongement constructif à la contribution de Francis Marfoglia, en mettant l’accent sur la nécessité de recruter et former des cadres sociaux dans les différentes couches de la société.

Geoffrey Legrand, « Participation aux marches pour le climat en Belgique. Une illustration de la migration de l’autorité chez les jeunes », nous offre un bel exemple d’occupation de cette horizontalité révélée par l’affaiblissement de l’autorité verticale. Un exemple intéressant aussi pour montrer comment les responsables éducatifs et hiérarchiques peuvent penser leur positionnement par rapport aux initiatives de la jeunesse.

François Galichet « Les élèves parties prenantes de l’école – Citoyenneté et participation dans la vie scolaire et les apprentissages ». Des réponses concrètes sont possibles pour mettre en œuvre une éducation à la solidarité et au partage, et, ainsi, poser à nouveaux frais la question de l’autorité. Comment l’école peut-elle devenir un « milieu éducatif ? »

N’oublions pas d’autres articles ou dossiers pouvant nourrir notre réflexion :

Baptiste Jacomino, dans « Pédagogie mariale », nous propose un renversement pédagogique salutaire permettant de rompre avec un fantasme de toute puissance pédagogique et de demeurer disponible à l’inattendu.

Dossier : « Abus d’autorité et corruption : Les difficultés d’accès aux services éducatifs et autres services de base en Afrique – Etude comparative »

Quentin Wodon et Ada Nayihouba, économiste et consultant à la Banque Mondiale, nous partagent un important dossier mettant en évidence, dans le cas particulier de l’Afrique, les liens entre les conditions socio-politiques, incluant l’exercice de l’autorité, et la possibilité d’accéder aux services éducatifs.

Enfin, une interview de Son Excellence Monseigneur Zani, Secrétaire de la Congrégation pour l’Education catholique, remet opportunément en perspective « Le pacte éducatif mondial » proposé par le Pape François.

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Pour citer cet article

Référence électronique : Jean-Louis Barbon, « Crise des institutions et mutations de l’autorité
à l’école et dans l’éducation », Educatio [En ligne], 12| 2022. URL : https://revue-educatio.eu

Droits d’auteurs
Tous droits réservés

[1] « La fabrique de la défiance… et comment s’en sortir » – Yann Algan, Pierre Cahuc, André Zylberberg – Albin Michel Éditions 2012

[2] Le CEPREMAP ou Centre Pour la Recherche EconoMique et ses APplications est un laboratoire de recherche en science économique qui a pour vocation de faire l’interface entre le monde académique et les administrations.

http://www.cepremap.fr/

[3] La société de défiance pp. 10-27 –Source World Value Survey 1990-2000.

[4] Idem

[5] P.178

Editorial

Ecole de demain, déjà-là et pas encore
L’éducation chrétienne, quelles utopies ?

Jean Louis Barbon

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L’ampleur et la complexité de nos systèmes éducatifs semblent s’opposer à toute évolution significative de ceux-ci, malgré les limites que chacun peut en percevoir et qui s’accentuent indéniablement. Dès lors, toute proposition d’évolution ou de rénovation un tant soit peu ambitieuse se verra qualifiée d’« utopique » en raison de la difficulté, supposée, de sa mise en œuvre, et des conservatismes, supposés également, des acteurs concernés. En marquant ainsi du sceau de la naïveté, ou de la fantaisie, ces efforts pour penser l’Ecole de demain, on opère un triple rétrécissement : de la pensée, de l’action, et de l’espérance.

En Education, l’utopie est plus que jamais de mise, faisant à la fois nécessité et urgence. Dans son sens originel, l’utopie ne confondait pas l’inédit et l’impossible. Au contraire elle avait pour ambition d’ouvrir le champ des possibilités, évoluant progressivement d’un procédé intellectuel visant à critiquer l’existant vers une démarche d’exploration d’un avenir souhaitable. Ainsi progressivement, quittant les perspectives eschatologiques d’une illusoire et irréelle fin de l’histoire, l’utopie peut-elle être perçue aujourd’hui comme un effort bienvenu pour, conjointement, penser et explorer des possibles.

Dans le champ de l’éducation, l’abondance des travaux et des expérimentations concrètes, notamment dans la réflexion et l’agir de la tradition chrétienne, permet d’articuler audacieusement l’exigence « utopique » avec des conditions pertinentes et réalistes de mise en œuvre. Ainsi peut s’exprimer cette « conscience anticipatrice » qu’Ernst Bloch[1] définissait comme une subjectivité active ouvrant sur le futur.

Ces « consciences anticipatrices » promeuvent des pratiques éducatives et pédagogiques tournées vers l’Ecole de demain, réinsérant dans la démarche utopique, un « déjà là » qui nous inspire.

Et si, en libérant la pensée et l’action, l’Utopie était une figure active de l’Espérance, riche de la nouveauté de l’avenir ?

Les contributions de la présente livraison d’Educatio entendent contribuer modestement à une réhabilitation créatrice de l’utopie en proposant des réflexions de fond et en présentant quelques pistes d’un « déjà là » stimulant.

 

 

[1] Le Principe Espérance [Das Prinzip Hoffnung],Trad. de l’allemand par Françoise Wuilmart, Collection Bibliothèque de Philosophie, Gallimard, Parution : 14-04-1976